Par Basta BALOUA
Bangui 29 avril 2022—(Ndjoni Sango) : L’on n’en parlera jamais assez du comportement indigne qu’affichent certaines autorités administratives de ce pays. Si à l’époque, l’Empereur Jean Bédel Bokassa, fustigeait les Policiers et certains hauts fonctionnaires de l’Etat à cause du non-respect d’éthique professionnelle et le manque de morale, le président Bozizé aussi, en son temps accusait les magistrats d’avoir « tué » ce pays selon ces propres termes. Aujourd’hui, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera, en appel au sens élevé de la responsabilité de l’Etat. Il n’a pas aussi manqué de rappeler aux hommes aux treillis, le sens de la loyauté, d’honneur et de responsabilité parce qu’ils ont une mission très importante pour la souveraineté du pays.
Qu’en-est-il aujourd’hui du comportement de certaines autorités administratives ? Ce que l’on déplorait à certains compatriotes par le passé, c’est ce qui se passe encore dans l’administration publique. La pratique de la corruption et la mauvaise gestion des services publics au profit de l’intérêt général minent l’efficacité de l’administration publique face aux partenaires.
Si certains services sont négligés, malmenés, c’est parce que leurs responsables affichent des comportements indignes ; c’est-à-dire, ces cadres diminuent leur grade et autorité devant les expatriés qui exercent dans les activités économiques par la sollicitation des aides isolées de toutes natures.
Il est si aberrant de constater que des hauts gradés de la Police, gendarmerie, des FACA, puissent élire domicile dans les salles d’attentes des « patrons » libanais et autres pour solliciter des vivres, de l’argent et j’en passe.
Ces cas très fréquents un peu partout et journalièrement, n’honorent pas nos autorités administratives. Et cela impacte directement sur leur personnalité en ce sens qu’elles sont obligées d’accorder des faveurs à ces expatriés dans le traitement de leur dossier même s’il s’agit d’un cas d’infraction ou de fraude fiscale. Personne n’osera réprimer parce qu’elle s’abreuve dans la sauce de ces partenaires.
C’est aussi une forme de corruption qui ne dit pas son nom. Cela entraîne ipso-facto, l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat vis-à-vis de ces étrangers (opérateurs économiques) ou investisseurs qui opèrent en Centrafrique. Même ceux qui entendent venir s’installer dans le pays, ils font face à ce genre de comportements anodins.
Et pourtant, l’état financier de notre ne permet pas qu’il y est des actes de blocage dans le fonctionnement de l’administration. Il faut qu’il y ait la transparence et l’honnêteté dans la gestion des biens publics.
Donc, cela implique nos responsables des services publics, puissent se comporter en bon citoyen respectueux, pas seulement pour leur dignité, mais aussi pour montrer le bon visage de nos services étatiques.
C’est en cela que l’autorité de l’Etat sera forte non pas pour écraser mais plutôt pour protéger nos institutions. Personne n’est épargnée par ce constat amer. C’est une question de prise de conscience individuelle et collective. Prenons l’exemple du Rwanda, qui est un modèle dans la lutte contre la corruption en Afrique.