RCA: la problématique de la féminisation de la magistrature au centre d’un échange avec l’ONU Femmes

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échanges à l'ENAM à Bangui sur la question du genre au sein de la magistrature en RCA @crédit photo Prince Nzapaoko

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 10 mai 2022—(Ndjoni Sango) : L’ONU Femmes en partenariat avec l’Ecole Nationale de la Magistrature a organisé la première édition du café genre le 10 mai 2022, dans la salle de conférence de l’ENAM à Bangui. Cette rencontre a eu lieu au tour du thème : « La problématique de la féminisation de la magistrature centrafricaine » en présence du ministre de la Justice garde des sceaux, du ministre de la promotion du genre de la protection de la femme et de l’enfant et de certains représentants de des organisations internationales en RCA.

Dans le but de promouvoir le concept de la parité dans les instances judiciaires, l’ONU Femmes qui est une entité des Nations-Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et les autres partenaires à savoir la Cour constitutionnelle, l’Ambassade des Etats-Unis, le PNUD-RCA et la Minusca ont organisé un moment de discussion avec les élèves magistrats et les étudiantes en année de droit pour échanger sur les enjeux de la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision.

L’objectif de ces moments de partage consiste à faire l’état des lieux et du rôle de la femme au sein de la magistrature centrafricaine. Formuler les recommandations en vue de l’accroissement de la représentativité des femmes au sein de la magistrature ainsi qu’à la mise en application effective de la loi sur la parité qui n’est toujours atteinte malgré les nombreux plaidoyers et les avancées réalisées ces dernières années. Ces moments de partage d’expérience repose sur une approche participative et interactive.

« Lorsqu’on parle de féminisation on pense à l’effectif supérieur des femmes par rapport aux hommes.  Mais malheureusement,  chez nous il y’a moins de femmes dans la magistrature et instances judiciaires, ce qui veut dire que ce sont les hommes qui font la loi à leur manière. Cette initiative consiste à mener des actions afin de pousser les jeunes filles étudiantes à embrasser une carrière judiciaire pour qu’elles puissent défendre les dossiers portant sur les questions de violences basées sur le genre (VBG), qui est un crime ainsi que les dossiers de succession de famille qui traînent encore dans les services judiciaires  », a souhaité Margueritte Ramadan, ministre de la promotion du genre de la protection de la femme et de l’enfant.

Rappelons que pour les 300 magistrats centrafricains, les femmes sont au nombre de 26, soit 9% et 1/6 sont des juges au niveau du parquet, ce qui veut dire qu’il y’a une dominance masculine dans les instances judiciaires centrafricaines.

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