Par Cyrille YAPENDE
Bangui 30 mai 2022—(Ndjoni Sango). L’organisation féminine, WILPF-Centrafrique a organisé le 27 mai 2022 à Bangui un atelier d’information à l’endroit d’une trentaine des représentants des organisations de la société civile sur l’existence du traité portant interdiction des armes nucléaires en République centrafricaine.
Depuis sa création en 2020 en République centrafricaine, WILFP-Centrafrique milite à travers plusieurs activités de plaidoyers sur la ratification du traité portant interdiction des armes nucléaires, un mécanisme de prévention de conflits.
C’est dans ce même élan, qu’elles ont mobilisé les représentants de la société civile pour qu’ensemble définir des stratégies permettant d’aboutir à la ratification de ce traité qu’ils considèrent comme étant le protecteur de l’humanité, un bouclier pour les espèces vivantes en général et pour l’espèce humaine en particulier que menace l’arme nucléaire.
Au cours de cet atelier, plusieurs thèmes ont été abordés dont l’une porte sur la procédure de ratification des traités et conventions en RCA où l’expert à la commission affaires étrangères à l’Assemblée nationale a informé les participants sur le processus aboutissant à la ratification des textes au niveau du parlement.
« J’ai exposé sur la procédure de cheminement depuis le gouvernement jusqu’à l’Assemblée nationale pour aboutir à la signature de l’instrument de ratification par le Président de la République. Concernant cet atelier qui porte sur l’information liée à l’interdiction des armes nucléaires, je pense qu’il est important pour nous d’arriver l’élimination des armes nucléaires qui est une protection de la population mondiale. C’est dans notre intérêt de ratifier cet instrument par notre Chef d’Etat pour que la RCA puisse bénéficier des retombées positives », a relaté le député Joseph Ngoita, vice-président de la commission affaires étrangères à l’Assemblée nationale.
La présidente de WILFP-Centrafrique, Bernice Ouango-Ndackalla a soulevé l’importance de ce traité qu’elle qualifie tout simplement comme le premier instrument de droit international qui vise selon elle, à remédier aux conséquences humanitaires catastrophiques de l’utilisation et de la mise à l’essai d’armes nucléaires.
Elle a indiqué que la ratification de ce traité permet d’éviter les conséquences incalculables liées à leur utilisation. Les activistes se sont mobilisés contre cette arme de destruction massive et tentent de faire pression sur les dirigeants politiques afin qu’ils renoncent à sa fabrication des armes nucléaires, a-t-elle ajouté.
« Notre vœu le plus cher est de voir notre pays ratifié ce traité dans un plus bref délai et de ce fait, se hisser parmi les Etats-parties », a-t-elle conclu.
La République centrafricaine figure parmi les premiers Etats africains à élever leurs voix contre cette arme et à s’engager pour faire de l’Afrique un continent exempt d’arme nucléaire en apposant sa signature au bas de traité le 20 septembre 2017. Cinq ans après la signature de ce traité, la RCA ne l’a pas encore ratifié.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du programme désarmement qui entre dans l’une des missions de cette organisation qui milite depuis sa création pour le règlement pacifique des conflits.