Par Prince Bouanga
Bangui 29 Septembre 2022-(Ndjoni Sango) : Plusieurs victimes des atrocités de l’ancien commandant de la Seleka, Mahamat Said Abdel Kani, se plaignent de la procédure des déroulés du procès de leur bourreau. Elles estiment en effet être exclues du procès et les preuves que leur demandent les avocats de l’accusé, sont une insulte pour toutes les victimes qui ont subi des préjudices de la part de l’accusé.
Ouvert depuis le 26 Septembre, le procès de Mahamat Abdel Kani se poursuit à la cour pénale internationale aux Pays-Bas. Accusé de graves crimes commis dans les locaux de l’OCRB et de la police politique du régime de l’époque, CEDAD, l’accusé a plaidé non-coupable à l’ouverture
Les nombreuses victimes restées au pays et qui ne participent au procès que par visio-conférence au niveau de la Cour Pénale Spéciale à Bangui se disent lésées, elles affirment que plusieurs de leurs revendications n’ont pas été prises en compte et le fait que seuls leurs avocats soient présents à la Haye ne garantit pas l’équité du procès.
Les victimes reprochent aux avocats de l’accusé et la cour qui leur demandent de fournir des preuves tangibles et irréfutables que les dossiers amenés par leurs avocats et les témoignages recueillis par la cour pénale spéciale prouvent à suffisance que Mahamat Saïd Abdel Kani est l’auteur des crimes qui lui sont reprochés.
Une victime qui a requis l’anonymat et qui dit avoir été détenue, torturée pendant plus d’un mois affirme qu’elle a été entendue par des juges de la CPI et ceux-ci ont mené des investigations pour vérifier les faits avant d’arriver au procès. Elle se demande quelles preuves veulent encore la cour et les avocats de l’accusé.
La plupart des victimes rencontrées aujourd’hui n’ont que le souhait de voir la CPI leur rendre justice et réparation pour les sévices et les souffrances infligés par leur bourreau. Affaire à suivre