Par Mamadou NGAINAM
Bangui 25 Octobre 2022—(Ndjoni Sango) : A travers deux décrets, le président Faustin Archange Touadera a rapporté le décret entérinant la désignation de deux juges de la cour constitutionnelle, notamment Danielle Darlan et Trinité Bango Sangafio, pour motif d’empêchement. Par cet acte, le président de la République n’a fait qu’écoute la voix du peuple centrafricain qui s’est massivement mobilisé durant les multiples marches en faveur d’une nouvelle constitution.
Il y a deux choses à savoir sur la destitution de ces deux membres de la cour constitutionnelle notamment de la présidente Danielle Darlan. Premièrement, Danielle Darlan vient d‘être admise à la retraite. Elle doit jouir pleinement de sa retraite. Et donc, elle ne peut pas continuer à représenter le corps enseignant de l’Université de Bangui qui lui a désigné pour envoyer à la cour constitutionnelle.
D’ici ce samedi 29 octobre, les enseignants de l’Université de Bangui vont désigner un autre représentant pour envoyer à la cour constitutionnelle en remplacement de Danielle Darlan en âge de retraite.
Deuxièmement, la cour constitutionnelle fonctionne avec un effectif incomplet. Ils sont huit juges de la cour constitutionnelle au lieu de neuf prévus par la constitution. Normalement, le Sénat doit désigner le neuvième juge pour compléter l’effectif à neuf.
C’est pourquoi, à l’initiative du Front républicain, des milliers des centrafricains étaient sortis dans rue à travers plusieurs villes du pays, pour demander au président de la République l’annulation du décret entérinant la désignation de Danielle Darlan comme juge représentant à la cour constitutionnelle.
Après avoir écouté les multiples demandes de la population, le président Faustin Archange Touadera est obligé d’annuler ce décret qui a confirmé la désignation de Danielle Darlan à cour constitutionnelle.
Par, ailleurs, des observateurs indépendants reprochent à la présidente de la cour d’avoir des accointances avec les leaders de l’opposition pour torpiller la volonté du peuple centrafricain d’avoir une nouvelle constitution.
Comme le dit un adage, la voix du peuple c’est la voix de Dieu. Et le président Touadera ne peut que faire la volonté du peuple qui a placé en lui sa confiance pour la destinée de la République centrafricaine.