Par Marly Pala
Bangui 23 novembre 2022—(Ndjoni Sango) : Le dialogue républicain avait eu lieu le mois de mars dernier en République centrafricaine. A cet effet, un comité de suivi des recommandations de cette assise a été mis en place afin de recueillir les avis des couches sociales du pays. C’est pourquoi, l’ONU Femmes a organisé un atelier le mercredi 23 novembre réunissant les femmes, jeunes et personnes vivant avec handicap des préfectures du pays pour les associer à ce processus.
La République centrafricaine est constituée à majorité, des femmes et des jeunes. Mais dans la prise des décisions, celles-ci sont parfois mises à l’écart ou encore marginalisées. Le mois de mars dernier, le pays a abrité le dialogue républicain, visant à regrouper toutes les couches sociales.
Plusieurs mois après, dans le but de restituer ladite assise républicaine, le gouvernement en partenariat avec l’ONU Femmes avait rencontré des femmes, jeunes et personnes vivant avec handicap des préfectures du pays pour des recommandations.
Selon Rita Adeline Feikéré, secrétaire générale de l’OFCA, ce sont les femmes qui sont les principales victimes des crises, d’où l’importance de les associer.
« Vous conviendrez avec moi que ce sont les femmes et les enfants qui sont les principales victimes de ces crises. Et donc pour cela, il faudrait que les femmes soient informées des recommandations qui ont été sorties de ce dialogue républicain. Nous sommes nombreuses pour cet atelier et parmi nous, il y a des représentantes de différentes organisations des femmes des préfectures de la RCA y comprises des personnes en situation de handicap », a-t-elle affirmé.
Pour Salvatore Nkurunzinza, représentant pays de l’ONU Femmes, la consolidation de la paix passe par toutes les couches sociales.
« Les femmes en Centrafrique et partout dans le monde, sont marginalisées, voire exclues dans les instances de prise de décisions. Et le dialogue républicain organisé le mois de mars par le gouvernement est l’un des mécanismes pour inclure tout le monde afin de préparer l’avenir et la reconstruction de la paix. Et le taux de participation des femmes à ce processus était très faible, donc dans les 217 recommandations issues de ce dialogue, l’ONU Femmes qui est une entité des Nations-Unies pour l’équité du genre et l’autonomisation de la femme est interpellé pour que les femmes ne soient laissées pour compte. Et donc cet atelier va sensibiliser et informer les participantes et les en impliquer », a-t-il fait savoir.
Cette rencontre avec les femmes intervient après le constat fait que la représentativité des femmes au niveau des institutions et des administrations politiques est très faible. Ce qui ne permet pas à la République centrafricaine d’atteindre les objectifs du développement durable.