EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 16 février 2023—(Ndjoni Sango) : L’on assiste à une apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux à Bangui depuis 24 heures dès l’attaque ciblée d’un groupe d’hommes armés contre la position des forces armées centrafricaines (FACA) à Sikikedé le mardi dernier à l’extrême est du pays. C’est devenu tellement viral que l’on s’interroge sur l’esprit qui anime ces groupes de personnes bien identifiées et non identifiées qui se sont lancées dans une guerre de communication visant à tenir l’image du pays et de son armée régulière.
Quelques heures après la sanglante attaque des rebelles sur la base des FACA à Sikikedi à environ 200 km de la ville de Birao dans la région de Vagaka, des images accompagnées des textes, sont rangées sur les réseaux sociaux. C’est une sorte de guerre de communication bien dosée pour créer la psychose dans l’esprit de la population et la confusion au sein de l’armée centrafricaine, que l’on assiste.
Car, les commentaires, les partages et les postes sur les ces faits sont devenus viraux sur la toile. Ce sont bien là les adeptes et communicants des groupes rebelles et des leaders politiques hostiles au gouvernement qui se sont prêtés à cette forme d’apologie pour la gloire des formes du mal.
Des photos, et des vidéos de prise d’otage des FACA par les rebelles se réclamant des combattants de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), sont largement partagées sur les réseaux sociaux. L’idée qui se cache derrière cette communication est bien claire. Faire un chantage, simuler une victoire, et démontrer à l’opinion nationale et internationale une scène d’humiliation dont font l’objet les FACA, voilà en quelque sorte le but recherché.
Depuis le chavirement de la République centrafricaine dans une sécuritaire sans précédente en 2013 à travers le coup de force de l’ex coalition rebelle de la Seleka, l’armée nationale fait toujours face une guerre de communication à symétrie. Des mains invisibles cherchent toujours à tirer vers le bas les FACA et nuire par la même occasion à leur réputation.
C’est sans vergogne que ces personnes dont la plupart sont identifiées se lancent dans cette campagne de dénigrement et de guerre médiatique qui visent à jeter de l’humiliation sur l’armée régulière. L’on se demande si le Centrafricain atteint un niveau d’animosité pour nuire à son propre pays.
La conscience doit guider chacun des Centrafricains à faire preuve de patriotisme et responsabilité devant les faits de l’histoire. Car, l’armée nationale est tout un symbole de souveraineté d’une nation. Et ce n’est qu’aux Centrafricains seuls qui doivent promouvoir leur armée et protéger son image.
Certains pays à travers le monde disposent des lois qui protègent l’image de leurs armées face à de telles attitudes que l’on voit sur les réseaux sociaux en Centrafrique contre les FACA.