Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 9 juin 2023—(Ndjoni Sango): Le Forum National des leaders traditionnels de Centrafrique a été une occasion pour le Sa Majesté Maxime Faustin Mbringa, sultan de la ville de Bangassou de déplorer quelques situations liées à leur condition de travail. C’est dans cette optique que ce chef traditionnel appel les autorités compétentes à plus de responsabilités.
La République centrafricaine avec une superficie de 623.000 km2 et une population estimée à 6.100.000 est un pays où certaines localités sont sous contrôle des chefs traditionnels.
Ces leaders communautaires qui rendent compte le plus souvent aux autorités compétentes vivent depuis des années dans des précarités qui ne dit pas son nom.
C’est dans cet état d’esprit que l’un des Sultans de ces villes, Maxime Faustin Mbringa Takama de Bangassou, appelle le gouvernement à ouvrir l’œil sur ces chefs traditionnels dont la plupart sont abandonnés à eux-mêmes.
« Ce que je demande au gouvernement c’est qu’il doit accorder beaucoup d’importance aux chefs traditionnels qui nous sommes. Il y’a de cela 64 ans que nous sommes abandonnés à nous-mêmes. J’ai fait le tour du pays pour trouver les chefs traditionnels et j’en ai trouvé nulle-part. A Batangafo où j’ai grandi le chef traditionnel n’est plus de ce monde, à Bossangoa, Carnot, Bozoum, Berberati ces chefs ont disparu. Je ne vais pas aller loin, mon souci est que le gouvernement puisse agir pour soutenir les chefs traditionnels qui travaillent dans des conditions déplorables », a lancé Sa Majesté Maxime Faustin Mbringa Takama, sultan de Bangassou.
Selon le sultan de Bangassou, plusieurs chefs traditionnels ont disparu et ceux qui étaient à ce forum vivent dans des conditions déplorables contrairement aux autres leaders traditionnels d’ailleurs.
« Le président Barthelemy Boganda a essayé de le faire mais il s’en est allé très tôt, le président David Dacko était venu pensant qu’il allait continuer mais il nous abandonné et Kolingba je ne sais pas ce qu’il a fait pour nous les chefs traditionnels Centrafricains pareil que Bozizé. Regardez vous-mêmes comment est-ce que les autres chefs traditionnels sont pris en compte par leur gouvernement. J’ai fait 10 ans en Côte d’Ivoire et j’ai vu comment les autres sont traités par leur dirigeant. Le fait que le gouvernement nous abandonne pousse également notre population a s’éloigné de nous. Aujourd’hui, cette génération ne sait pas ce que c’est qu’un chef traditionnel, les enfants ont perdu la mémoire et la valeur parce que chacun veut vivre comme les blancs, on oublie leur importance », a-t-il déploré.
Les chefs traditionnels et leaders communautaires sont d’ailleurs comme les yeux du gouvernement dans leurs localités respectives mais en RCA ce n’est pas encore le cas.
C’est pourquoi, les autorités centrafricaines doivent se pencher sur les conditions de vie des chefs traditionnels dans le pays.