Par Erick NGABA
Bangui 16 Octobre 2023—(Ndjoni Sango): La question de la transhumance sans arme et apaisée dans lapréfecture de l’Ombéla-Mpoko et sur l’ensemble du territoire national, devient de plus en plus une préoccupation majeure du gouvernement. C’est ainsi que le ministre de l’élevage et de santé animale, Hassane Bouba, s’emploie à sensibiliser les éleveurs et agriculteurs des localités de la sous-préfecture de Damara, sur la stabilité et la cohésion sociale.
Les couloirs de transhumance en République centrafricaine font l’objet de plusieurs controverses du fait des bandits armés qui l’utilisent à des fins malsaines. C’est ainsi que le ministre de l’élevage, accompagné de son collègue délégué au DDR, et des officiers de l’armée ainsi que du représentant de FENEC, a multiplié des sensibilisations dans les localités notamment à Imohoro et Vangué où passent les troupeaux à travers les couloirs de transhumance.
« Suite aux rumeurs et les discours de haine qui circulent dans le pays et même sur les réseaux sociaux, nous avons décidé de mener une mission dans la sous-préfecture de Damara. L’objectif de cette mission est d’échanger avec les chefs de campements des éleveurs qui se trouvent dans sous-préfecture de Damara sur l’aspect sécuritaire dans les couloirs de transhumance. Cela vise à avoir une transhumance apaisée et sans arme dans la localité. Donc, j’ai sensibilisé les éleveurs sur la nécessité de coopérer avec les autorités locales avant d’acheminer les troupeaux dans les couloirs de transhumance pour qu’il y ait de l’assurance dans chaque village où ils passent pour la quiétude de la population », a martelé à la presse, le ministre de l’élevage et de la santé animale, Hassane Bouba.
Le lundi dernier, une folle rumeur d’une supposée incursion des rebelles a semé la panique générale dans la capitale centrafricaine. Une panique qui a bouleversé les activités scolaires, administratives et commerciales à Bangui et aux localités environnantes. La mission de cette forte délégation conduite par le chef de département de l’élevage a pu ramener la quiétude dans les zones de transhumance proches de la capitale.
« Nous avons vu il y a de cela une semaine, la panique totale dans la ville de Bangui où les élèves sont sortis de classe, les fonctionnes ont abandonné les bureaux pour aller chercher leurs enfants à l’école. Tout cela à cause des rumeurs faisant état de ce qu’il y a une présence des bandits armés dans les couleurs de transhumance. C’est pourquoi, nous avons dit aux éleveurs qu’il ne faut que cet acte se reproduise. Cela rassure nos mamans qui exercent dans les activités génératrices de revenu d’aller de village au village chercher des marchandises avec quiétude qu’il n’y a pas de bandits armés dans les couloirs de transhumance », a ajouté le ministre de l’élevage rappelant la vision du président Touadera à faire de la transhumance un tremplin de la paix, la cohésion sociale et du développement économique.
Cette mission de sensibilisation dans les zones de transhumance est saluée par les autorités locales de la sous-préfecture de Damara. Comme la maire de Damara, Germaine Mandazou, qui a encouragé le ministre Bouba, de poursuivre cette sensibilisation pour retour massif des élevages dans la localité, le Sous-préfecture de cette ville, Franck Françis Gadzi, salue cette initiative d’une transhumance apaisée pour le bien-être des éleveurs et la population locale.
Il faut dire que cette mission de sensibilisation dans les localités de Damara sous les thèmes « Campagne de sensibilisation sur la sécurisation des couleurs de transhumance et les aires de pâturage. Eleveurs et Agriculteurs unis pour la paix et la sécurité », a débuté à Boali et à Djabarouna.