Par Mamadou NGAINAM
Bangui 15 janvier 2024—(Ndjoni Sango) : Plus d’une centaine des étudiants Centrafricains se plaignent des tracasseries liées à l’obtention du titre de séjour au Royaume Chérifien. Selon certains d’entre-eux, le consulat Centrafricain vivant à Rabat au ne fait pas assez pour les accompagner à être en règle avec la police marocaine.
Les anciens et nouveaux étudiants inscrits dans les différents instituts Marocains privés ou publics traversent depuis plus d’une année des chemins pour être en possession d’un nouveau titre de séjour ou du renouvellement.
Selon certains témoignages, la sûreté marocaine s’oppose à la délivrance des titres de séjours aux nouveaux et anciens étudiants dont les visas sont expirés. Ces autorités demandent à ce que les étudiants dont les visas sont expirés puissent revenir à Bangui et prendre un nouveau visa afin qu’ils puissent détenir un titre de séjour.
Une source proche du consulat Centrafricain à Rabat donne des éclaircissements sur cette difficulté
« Le consulat Centrafricain n’a pas refusé de soutenir les étudiants dans la délivrance des titres de séjours comme racontent certains étudiants. Il y’a certains étudiants qui ne sont pas là pour les études mais plutôt pour des aventures. C’est dans cette optique que le consulat a jugé mieux de demander à tous les étudiants dans le souci de renouveler leur séjour de nous apporter les attestations homologuées de leur inscription, une copie du passeport et le diplôme obtenu afin qu’on puisse faire de plaidoyers auprès des autorités marocaines. Mais jusqu’à lors peu d’étudiants se présentent avec ces documents exigés, ce qui témoignent en quoi certains de nos compatriotess’amusent avec leur avenir et trompent leurs parents pour les soutirer de l’argent », a fait savoir un Secrétaire général de la communauté centrafricaine au Royaume du Maroc.
« A l’époque du feu ambassadeur Ismaila Nimaga, les choses étaient mieux. Le Consulat Centrafricain ayant constaté les difficultés adressait une note à la sûreté marocaine avec la liste des étudiants mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Ce que j’ai compris est qu’il y’a de nouvelles reformes avec les nouveaux dirigeants qui sont actuellement à la tête de la sûreté marocaine. Ce n’est pas seulement les étudiants Centrafricains qui sont dans cette difficulté mais plutôt les étudiants Subsahariens. J’avais eu le même souci l’année dernière mais cette année j’ai pris mes précautions de ne pas attendre à ce que mon séjour puisse expirer pour le renouveler », a témoigné un étudiant Centrafricain à Settat.
« Le souci est que tu peux finir tes 3 ans ou 4 années d’études sanctionnées par la soutenance et ton diplôme. Entretemps, ton séjour est expiré et pour le renouveler, tu dois t’inscrire dans une autre formation et avoir l’attestation d’inscription. Quand tu te présentes avec ces documents pour obtenir un nouveau titre de séjour la police marocaine refuse et te dit de repartir chez toi et prendre un nouveau visa. Nous sommes dépassés on ne sait quoi faire ? », ajouté un étudiant en fin de cycle.
Le titre de séjour est une pièce capitale permettant aux étrangers d’être en règle avec les autorités compétentes de leur pays d’accueil. C’est pourquoi, les étudiants Centrafricains sont donc dans l’obligation de se conformer aux nouvelles directives qui consistent à l’obtention du diplôme avant d’envisager d’autres démarches.
