Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 4 mars 2024–(Ndjoni Sango): Le chef du département de l’élevage et de la santé animale, Hassan Bouba, accompagné des techniciens d’élevage de la FNEC, et ANDE, a procédé le vendredi 1er mars 2024 au lancement officiel de la vaccination contre la PPR et la PPCB. Cette vaste campagne de vaccination s’inscrit dans le cadre de la mission de sensibilisation sur la transhumance apaisée dans la Ouaka et la Basse Kotto.
Afin de barrer la route aux maladies bovines Péripneumonie Contagieuse des Bovidés (PPCB) et la Peste des Petits Ruminants (PPR), une mission des professionnels d’élevages s’est rendue dans la ville d’Alindao située à 505 km de Bangui pour sensibiliser les éleveurs à vacciner leurs bœufs afin de préserver la santé de leur bétail.
Selon le docteur vétérinaire Paterne Espérance Mbonzo Faga, cette campagne de vaccination est la suite logique de la campagne lancée en novembre par le ministre de l’élevage Hassan Bouba.
«Cette campagne sensibilisation consiste à procéder à la vaccination des animaux contre la Peste des Petits Ruminants qui sont les chèvres, moutons et les bœufs et la Péripneumonie Contagieuse des Bovins (PPCB). Nous sommes venus avec 7000 doses de vaccin pour la localité d’Alindao et nous avions apporté 50 bœufs pour faire la démonstration avec le ministre de l’élevage et nous allons poursuivre cette campagne de vaccination dans les autres localités avec nos agents vétérinaires. Il est moins coûteux d’en vacciner les bêtes que d’en perdre aujourd’hui nous faisons cette campagne de vaccination à 300f l’unité pour aider ces éleveurs afin de nous permettre de s’inscrire dans la durabilité puisque c’est l’Etat qui prendra désormais en charge la campagne de vaccination. Nous sommes exhortons les éleveurs à s’adherer massivement à cette vaccination », a fait savoir Paterne Espérance Mbonzo Faga, Directeur Général à l’Agence Nationale pour le Développement de l’Elevage (ANDE).
Le Secrétaire général de la FNEC a par ailleurs soulevé les cas des braquages des bœufs par les groupes armés.
«Le secteur de l’élevage est un peu paralysé à cause des nombreux groupes rebelles qui rackettent et prennent de force les bœufs entre les mains des éleveurs. C’est ce qui fait que les bœufs sont devenus rares et chers. C’est pourquoi, nous demandons au ministre de l’élevage pour nous apporter des solutions afin d’arrêter cette hémorragie », a déploré Ousmane Shehou, Secrétaire général de la Fédération Nationale des éleveurs Centrafricains (FNEC).
Les cas de braquages des bœufs par les troupes rebelles sont devenus très récurrents dans certaines localités de la Centrafrique. Toutefois, il est important que les autorités chargées de la défense puisse renforcer les dispositifs sécuritaires dans ces zones encore hostiles afin que les éleveurs puissent circuler librement pour paître leurs bétails.
