Par Erick NGABA
Bangui 26 Avril 2024—(Ndjoni Sango) : C’est depuis mardi dernier que Loïc Loye Ouagban, jeune entrepreneur centrafricain du domaine de BTP et de l’informatique, continue de croupir sans raison valable dans les locaux de la Section de recherche et d’investigation (SRI), à la suite d’un coup monté de toute pièce par les agents corrompus du Trésor public. En cause, la décharge d’une somme de sept millions six cents mille francs CFA (7 600 000 FCFA) par le Trésor public à l’entrepreneur Loïc Loye Ouagban, mandaté par le Consulat général de la RCA au Togo, lui a fait coûter une détention arbitraire à la SRI. Qu’est-ce qui s’est donc réellement passé ?
La rédaction de Ndjoni Sango a diligenté une enquête sur le dossier à la suite d’une publication tendancieuse sur la page Facebook du ministère des finances et du budget, visant à incriminer celui que l’on veut faire croire à l’opinion publique que c’est un malfrat. Or, c’est faux.
En effet, Loïc Loye Ouagban a été officiellement mandaté par madame le Consul général de République centrafricaine au Togo, pour décharger le fond alloué au fonctionnement du Consulat qui a en été privé depuis environ deux ans.
Chose faite. Après avoir mené les démarches auprès des services du trésor public, le mandaté a eu à décharger la somme 7.600.000 FCFA pour envoyer au bénéficiaire dont le Consulat centrafricain au Togo. L’on sait que dans toute histoire d’un décaissement de fonds au niveau du Trésor public centrafricain, il y a ce système de rétro-commission imposé par les cadres de cette institution financière de l’Etat.
C’est ainsi, que le mandaté a reçu l’instruction de prélever 2 millions de francs CFA sur les 7.600.000F CFA pour départager entre toute l’équipe du service du Trésor ayant contribué au décaissement de ce fond, à titre de gratitude ou encore du système de rétro-commission habituellement imposé et connu de tout le monde au sein de cette institution.
A cet effet, Loïc Loye Ouagban qui a déjà envoyé la somme de 5 millions 600.000 FCFA au bénéficiaire depuis la République du Togo, a pris le soin de repartir la somme de 2 millions aux intéressés dont les cadres du Trésor public. C’est là que son malheur va commencer lorsque les responsables de l’institution lui ont imposé de leur remettre toute la somme de deux millions. Or, ce n’est pas ce qui était prévu. Il s’agissait, d’après les instructions reçues par Loïc Loye Ouagban, de repartir la somme de 2 millions entre chacun de l’équipe managériale de l’institution.
Face au refus de Loïc Loye Ouagban de céder à cet acte d’avarement, on lui a tout d’un coup trouver un motif, l’accusant de détournement. Les agents du Trésor ont aussitôt trouvé ce motif pour l’infliger une sanction pour couvrir leur opprobre. C’est ainsi qu’ils l’ont filmé pour poser sur les réseaux sociaux et appeler la gendarmerie pour le conduire à la SRI, où il est détenu en ce moment.
Malgré l’intervention de madame le Consul Général de la RCA depuis Togo, ces agents se sont opposés à sa libération juste pour ne pas être couverts de honte face à la lumière des faits.
La question qui mérite d’être posée est de savoir: si Loïc Loye Ouagban était un malfrat comme ils l’ont qualité, comment madame le Consul général pourrait-elle lui faire confiance pour le mandater afin de décharger une telle somme ? Est-ce que le consulat général de la RCA au Togo bénéficiaire de ce fond, a-t-il accusé Loïc Loye Ouagban d’avoir soutiré une partie de la somme ? NON !
Qui est donc Loïc Loye Ouagban ?
Rentré au pays en 2017 après ses études supérieures à l’extérieur, il a donc décidé de se lancer dans l’entreprenariat afin contribuer au développement de son pays. Ainsi, ll a ouvert sa première entreprise du nom INEO, qui en collaboration le ministère de l’Urbanisme, a eu à faire des travaux de canalisation et de voirie dont les canaux d’évacuations d’eau quittant le lycée Boganda jusqu’au quartier Boyrabe dans le 4ème arrondissement de Bangui. Jeune entrepreneur centrafricain, Loïc Loye Ouagban est aujourd’hui PDG d’une entreprise de BTP et du système informatique.
En tout cas, c’est une situation qui doit interpeller les hautes autorités du pays sur les manœuvres dilatoires qui se pratiquent dans les administrations publiques pour faire tort aux jeunes centrafricains qui se battent dignement, chacun dans son domaine, pour le relèvement du pays. Affaire à suivre.