La présidente de la transition, Catherine Samba Panza, appelle toutes les forces vives de la nation au chemin de la concertation pour chercher, selon elle,- les voies et moyens de sortie de crise. Un appel lancé dès sa rentrée à Bangui le 30 septembre 2015 après son déplacement à New York au sommet des Nations unies où elle a dû abandonner au vu de la situation à Bangui.
Catherine Samba Panza, la Cheffe de l’Etat de transition centrafricaine est rentrée ce mercredi à Bangui dans des conditions de troubles et de violence intercommunautaire qui ravagent la capitale depuis le weekend dernier. Dès son retour ce jour à Bangui, la présidente a prononcé un discourt d’appel au calme et au retour à la normale dans le pays. Elle en appelle le peuple centrafricain à faire bloc au tour de la transition afin de faire échec au coup de force contre les institutions de l’Etat.
« J’appelle en particulier toutes les forces vives de la nation, à savoir : groupes armés, les partis politiques, l’organisation de la société civile, le syndicat et confession religieuse à reprendre le chemin du dialogue, de la concertation et de la recherche du consensus » a martelé Catherine Samba Panza.
Selon la présidente, le chemin de sortie de crise en Centrafrique est tout indiqué dans la chartre constitutionnelle de la transition. Cette chartre recommande aux autorités de la transition de recourir à la concertation comme moyen de la cherche de consensus. Elle souligne qu’une réunion de large concertation avec toutes les entités sans exception aura lieu dans un très bref délai.
En attendant, elle appelle les détenteurs légaux d’armes à les déposer sans condition pendant que la justice, dit-elle, fera toute la lumière sur les tenants et aboutissants de ce qu’elle qualifie de nouveau complot contre la paix, l’unité et la démocratie. Des journées de deuil national avec le drapeau en berne, martèle la présidente, sera exceptionnellement décrété sur toute l’étendue de territoire centrafricain en mémoire des victimes de massacre du weekend dernier à Bangui.
En fin, la présidente de la transition appelle tous les fonctionnaires et agents de l’Etat à la reprise de travail toute en demandant aux forces nationales de sécurité (gendarmerie et police) et à la MINUSCA (Mission Multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine) d’assurer la sécurité effective de cette reprise de travail sur toute l’étendue du territoire national.
Pour l’heure, un calme précaire est revenu dans la ville de Bangui après la rentrée de la présidente. Les barricades sont toujours érigées sur certaines voies de la capitale pendant que la circulation et le commerce restent encore paralyser.
Eric NGABA