Par Eric NGABA
Bangui 15 juillet (www.ndjonisango.net): Dans un communiqué de presse, le ministre centrafricain des mines, de l’énergie et de l’hydraulique, Léopold Mboli Fantran a balayé d’un revers de main, les contenues de Rapport intitulé « Game of Stones » de l’ONG Global Witness sur l’exploitation du diamant centrafricain. Le membre du gouvernement a qualifié d’allégations les informations contenues dans ce rapport.
La République Centrafricain a repris les exportations de ses diamants bruts sur le marché mondial après avoir été mise sur la liste noire depuis 2013, par le Processus de Kimberley (PK) qui a autorisé en juin 2015 à Luanda, la reprise des activités, suite à une mission d’examen.
Depuis un an seulement, c’est-à-dire le 2 juin 2016 exactement, le pays a réussi à recommencer les exportations, alors que la reprise des exportations a été décidée un an plus tôt en juin 2015 à Luanda, après une mission d’examen réussie menée par la République d’Angola qui assurait la présidence du Processus de Kimberley (PK). Le gouvernement centrafricain a travaillé en étroite collaboration avec le Processus de Kimberley pour éviter les idées fausses sur les activités de diamants centrafricains.
« Délibérément et dans l’intention de nuire, le rapport Global Witness cite à tort un rapport de l’ONU de 2015 mentionnant que des groupes armés sont présents dans plusieurs sites miniers de diamants dans l’ouest de la République Centrafricaine, dont certains sont à l’intérieur de la zone verte projetée au Processus de Kimberley« , a dénoncé le ministre des mines dans le communiqué.
Il a réfuté toutes les allégations générales contenues dans le rapport qui repose fondamentalement sur quelques témoignages de personnes impliquées dans la fraude, et qui manque de fond dans les nombreuses déclarations faites contre la République Centrafricaine.
En 2015, le PK a dans un premier temps déclaré le 18 mars 2016, la localité de Berberati comme zone verte donc conforme à l’exploitation de diamants.
Depuis cette date, 5 zones vertes ont été reconnues par le PK, dans la partie occidentale du pays à savoir Berbérati, Nola, Boda, Carnot et Gadzi. Ces décisions ont été prises après une décision consensuelle de l’Equipe du Processus de Kimberley de surveillance de la République Centrafricaine dans laquelle participent également des représentants du World Diamond Council et de la coalition de la société civile internationale.
Les réformes mises en œuvre par le Gouvernement ont permis de contrôler les diamants depuis le site de production dans les zones conformes, le transfert des diamants dans des sachets inviolables jusqu’à Bangui, la vérification de l’exhaustivité des documents de traçabilité, l’envoi de toutes les données à l’Equipe de surveillance pour confirmation de l’exportation. Ces réformes sont réalisées avec l’assistance du Projet PRADD (Property Right an Artisanal Diamond Development) financé par l’Agence Américaine d’Aide au Développement (USAID).
« Le Gouvernement reconnaît que la contrebande transfrontalière de diamants bruts est une activité criminelle qui a toujours existé. Elle a été exacerbée par les effets de la suspension par le PK de mai 2013 à mai 2016, et certainement avec l’utilisation des nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Cependant, le Gouvernement déclare que ce phénomène est nettement en recul actuellement suite aux mesures courageuses qui ont été décidées pour garantir un meilleur contrôle des zones vertes reconnues par le PK dans la partie occidentale du pays », a fait savoir Léopold Mboli Fantran.
Le gouvernement espère que, malgré les allégations non factuelles dans le rapport Global Witness, la reprise des exportations va se poursuivre. En période d’une année complète, seulement 21 369,28 cts de diamants ont été considérés prêts à l’exportation alors que le total des cinq zones vertes pourrait dépasser 175 000 cts si la confiance totale était rétablie dans les communautés de diamants.
« Le Gouvernement regrette également que GW s’attaque à un exportateur SODIAM, qui a respecté le Gouvernement et les règles du PK dans des moments difficiles au cours de la dernière année. L’apport de SODIAM a été crucial, puisqu’il a exporté 76 % des exportations totales depuis la reprise », a-t-il regretté.
Alors que le gouvernement centrafricain s’apprêtait à se déployer dans la zone Est du pays notamment à Bambari, Bria, Nzako, Sam Ouandja, Ndélé et Dimbi pour y lancer les réformes qui ont réussi dans l’ouest du pays, avec l’appui de la MINUSCA et du Projet PRADD, y sont survenus les derniers évènements meurtriers.
Toutefois, le gouvernement centrafricain exprime dans le communique le vœu que toute proposition à l’heure actuelle doit l’aider plutôt à étendre son emprise sur les zones diamantifères de l’Est et à promouvoir le rétablissement de la paix dans le pays.
Je ne comprend pas la réaction du ministre des mines suite aux allégations de cet ONG qui cherche à éclaircir ce qui se passe dans le noir et qui échappe au contrôle de l’État.
Cela peut sous entendre que le ministère serait complice de cette vente illicite aux yeux de la communauté internationale et du processus de Kimberley.