Au moins sept personnes ont perdu la vie et de nombreuses maisons ont été incendiées lors d’un affrontement entre groupes armés le weekend dernier au village Maraly, dans la sous-préfecture de Bongagolo dans le Centre de la République Centrafricaine.
Des sources locales indiquent à notre confrère de camer24 que les combats ont été éclatés entre les antibalaka suite à la mort d’un élément d’antibalaka du centre-ville de Bongagolo, tué par inadvertance par un autre à l’aide d’un fusil de chasse autour d’un pot de vin de palme à Maraly. En représailles, les miliciens de la ville ont lancé une expédition punitive sur Maraly pour l’auteur du crime et ses complices. La riposte fut violente et sanglante. Dans leur vengeance, les miliciens de Bongagolo ont tiré sur tout ce qui bouge, saccagé, brûlé de nombreuses habitations et contraint la population à fuir dans la forêt. Sur le carreau, au moins six morts et de nombreux blessés faisant de Maraly un village fantôme.
Toujours selon le site camer24, la sous-préfecture de Bongagolo, occupée par les antibalaka est devenue une véritable jungle. L’administration et les forces internationales étant absentes, les miliciens y règnent en maîtres absolus et ne cessent d’abuser des populations lassées d’appeler à l’aide. Il est à noter que la crise que les violences intercommunautaires de ces derniers temps en Centrafrique impacte négativement non seulement sur le travail des humanitaires qui éprouvent d’énormes difficultés à se déployer sur le terrain, mais aussi sur le calendrier électoral. Initialement prévus les 4 et 18 octobre dernier, le référendum constitutionnel et les élections générales n’ont pu se tenir du fait de ce climat d’insécurité permanent.
Prince BANDA