Centrafrique: ce que l'on sait du gouvernement Ngrebada

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Firmin Ngrébada, nouveau premier ministre centrafricain@photoErick Ngaba

Par Mamadou Ngaïnam
Bangui 4 mars 2019–(Ndjoni Sango): Dimanche 3 mars, une liste du nouveau gouvernement centrafricain formée par Firmin Ngrebada, récemment désigné au poste du premier ministre, a été publiée. Moins de deux semaines s’est écoulées après la démission de Simplice Mathieu Sarandji et le progrès atteint depuis la signature de l’accord de paix ne peut que réjouir.
Il s’est avéré que la plupart de l’ancien gouvernement s’est réservé ses fonctions. Parmi eux sont ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Félix Moloua, ministre des Finances et du Budget Henri Marie Dondra, ministre de la Défense Nationale et de la Reconstruction de l’Armée Marie Noëlle Koyara, ministre des Affaires étrangères Sylvie Baipo Temon et ministre de la Justice Flavien Mbata.
Il est à noter parmi les nouveaux membres de gouvernement le secrétaire général du parti KNK (celui de l’ancien Président François Bozizé) Bertin Bea, qui est devenu ministre de la Fonction Publique, le chef de file de l’une des ailes de la milice « Anti-balaka » Maxime Mokom, qui a été nommé ministre chargé du désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement, et Djoubaye Abazène, proche de l’ancien Président Michel Djotodia, qui assume les fonctions du ministre des Transports et de l’Aviation Civile.
Depuis la passation des pouvoirs de Sarandji à nouveau premier ministre Firmin Ngrebada s’est passé seulement quatre jours. Un nouveau chef du gouvernement a pu durant ce temps prouver qu’il était déterminé d’achever le processus de l’instauration de paix dans le pays lancé par son prédécesseur.
En général, si on examine ce processus commencé en cadre des pourparlers de Khartoum, il est juste de dire que toutes les parties, qui ont signé l’accord, font preuve d’un travail actif et de l’engagement en faveur de la paix. Et en particulière, après la signature à Bangui le 6 février aucun cas de l’affrontement entre des groupes rebelles n’a été fixé. Bien sûr, des crimes ont lieu, mais c’est une question de sécurité.
A cet égard la Russie, dont des instructeurs militaires forment les combattants des FACA et leur fournissent des armes, apporte une aide active. Mais ce n’est pas tout ce que la Russie fait pour la RCA. C’est grâce à l’initiative de Moscou que le premier tour des pourparlers à Khartoum ont été lancé l’été dernier. Après ça la Russie a aidé à organiser ceux-ci en janvier à la suite de laquelle un accord de paix a été signé.
On peut supposer que cette mise en œuvre rapide des points de l’accord de Khartoum est caractérisée par l’optimisme de toutes les parties qui l’ont signé.
Le gouvernement, l’opposition et le peuple sont fatigué de la guerre et maintenant ils désirent de mettre fin au chaos, de relancer la République Centrafricaine et de repartir à zéro. Il y a beaucoup à faire, mais on peut espérer que la réalisation future de l’accord de paix se tient sans aucunes difficultés sérieuses.

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