RCA: Cri de cœur des survivantes de conflit armé à l’occasion de la journée de la déclaration du DUDH

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Une vue des survivantes de conflits en atélier d'échange@photo Fiacre Salabé

Par Fiacre SALABE

Une vue des survivantes de conflits en atélier d'échange@photo Fiacre Salabé
Une vue des survivantes de conflits en atélier d’échange@photo Fiacre Salabé

Bangui 11 décembre 2019— (Ndjoni Sango): Une vingtaine de femmes du mouvement des survivantes de Centrafrique dénommé MOSUCA se sont réunies durant deux jours à Bangui, pour réfléchir sur la question de leur protection pendant la période post-conflit. Ces moments de réflexion ayant coïncidé à la journée internationale de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), a été initiée par les femmes du MOSUCA en partenariat avec la fondation Dénis Moukouégué et Human Right Watch.

Le mouvement des survivantes de Centrafrique (MOSUCA) est une plateforme qui œuvre pour les droits femmes victimes des violences sexuelles en temps de conflit armé. Il y y’a un an aujourd’hui jour pour jour, que MOSUCA a été créé le 10 décembre dernier, journée internationale de la déclaration universelle des droits de l’homme.

Ces femmes qui ont subit autant d’atrocités sexuelles des groupes armés en Centrafrique ont décidé ce 10 décembre 2019 de sortir de leur mutisme pour dénoncer les abus sexuels commis par les groupes armés pendant cette crise.

L’état des lieux fait par le mouvement a montré que plus de 200 femmes et jeunes filles ont été victimes des violences sexuelles perpétrées par les groupes armés au cours de l’année 2019.

Quelques recommandations ressortent suite à leur réflexion menée durant deux jours francs. L’application de la résolution 2467 interdisant le recrutement des auteurs de crimes sexuels dans le rang des forces de défense et de sécurité. L’application du communiqué conjoint signé par le gouvernement centrafricain et les nations unies réitérant les messages de la résolution 2467.

La poursuite judiciaire des auteurs des crimes sexuels en temps de conflit armé devant les juridictions nationales, internationales y compris la cour pénale spéciale (CPS). Sans oublier la question d’identification des enfants issus des viols en vue de les accompagner. Ce sont là, quelques recommandations faites par ces femmes à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la déclaration du DUDH ce 10 décembre.

« Jusqu’à ce jour, il y’a eu zéro poursuite des auteurs des crimes sexuels commis par différents groupes armés en Centrafrique, voilà pourquoi MOSUCA réitère sa demande du 19 juin 2019 dernier», a précisé Bernadette Sayo, présidente du MOSUCA.

Tout porte à croire que le gouvernement ainsi que les partenaires sont d’ores et déjà interpellés par ce vibrant appel lancé par le mouvement des survivantes de Centrafrique (MOSUCA), afin d’envisager des actions répondant aux besoins exprimés.

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