Par Fiacre SALABE
Bangui 13 Décembre 2019— (Ndjoni Sango): Les habitants du village Gbokolobo situé à 60 Km de Bambari dans la préfecture de Ouaka, se plaignent du manque cruel du personnel qualifié pour intervenir dans les domaines de la santé et de l’éducation. La population estimée à plus de 18000 habitants, appelle les autorités centrafricaines à y déployer le personnel soignant et enseignant qualifiés, afin de prêter main-forte à l’ensemble de la localité.
Depuis l’incursion des groupes armés en République centrafricaine, la localité de Gbokolobo est devenue la résidence du chef rebelle de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Ali Darassa avec ses hommes armés. L’on note une forte présence des éléments de l’UPC partout dans le village de Gbokolobo, mais qui semblent être encore non agressifs contre les populations locales.
Leur non-agressivité contre les populations s’explique par le respect de l’accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés le 6 février dernier à Bangui, après les pourparlers de Karthoum. Mais, force est de constater que les conséquences de cette crise a beaucoup affecté la vie des habitants de Gbokolobo situé à 60 Km entre Bambari et Alindao en termes de l’économie, de l’éducation et de la santé.
Face à cette situation très précaire, la jeunesse de Gbokolobo totalement désœuvrée, appelle les autorités centrafricaines à tout faire pour les faire sortir de l’ornière. Selon le président de la jeunesse de la localité, interrogé par la rédaction de Ndjoni Sango, ont fait savoir que les jeunes de Gbokolobo n’ont aucune activité génératrice de revenu (AGR) à exercer pour subvenir à leurs besoins.
« Après cette crise que le village Gbokolobo a connu, les jeunes souffrent énormément, on a pas de travail à faire pour prendre en charge nos familles respectives. Pour ce qui concerne la santé et l’éducation, n’en parle pas car il n’y a aucun personnel qualifié dans ces domaines ici à Bokolobo. Pas moins de cela trois jours, une femme enceinte est morte parce qu’il n’y a pas de moyen roulant pour l’emmener à Bambari», a explique Désiré Abraham Koko, président de la jeunesse de Gbokolobo.
Selon lui, il y a trop de problèmes qui gangrènent le village Gbokolobo, mais pour ce qui concerne le règlement des litiges d’homme à homme, le siège de l’UPC d’Ali Ndarass se veut garant de la loi pour gérer ces problèmes.
Tout porte à croire que l’appel lancé par les habitants de Gbokolobo n’est pas tombé dans l’oreille des sourds, mais toute fois, le gouvernement songerait à leur venir au secours.