Par Hermann NGALO
Bangui 2 avril 2020–(Ndjoni Sango): comme pour le passé récent, la mission russe en République centrafricaine vient de faire l’objet de fausses rumeurs tendant à discréditer la mission. Cette fois, les ennemis de la paix ont frappé en plein cœur des Centrafricains, notamment au camp de la renaissance de l’Armée nationale, le camp militaire de Berengo. Là-bas, les Instructeurs Russes déployés dans le cadre de la coopération bilatérale, en vue de former et entrainer les soldats des Forces armes centrafricaines (FACA) sont visés par des allégations mensongères : des fausses rumeurs faisant état d’abus sexuel sur des filles sont savamment orchestrées par les ennemis de la paix pour être utilisées contre la présence de ces Instructeurs des FACA à Berengo.
Une petite enquête réalisée sur-place par la Rédaction, le 28 mars 2020, notamment dans les villages environnants du Camp, révèle au grand jour l’heureuse cohabitation entre ces Instructeurs et les habitants, ainsi que le grand enthousiasme de ces derniers de voir les Russes au chevet de l’armée nationale centrafricaine et dans leur localité.
Du déni de réalité
Toutes les personnes interviewées, tant des autorités locales que des différentes couches sociales des deux villages environnants du Camp militaire de Berengo, n’ont pas caché leur indignation devant le déni de réalité qui caractérise certains de leurs compatriotes centrafricains.
« Je veux dire que ce qui se raconte ailleurs n’est qu’entorse à la réalité. Si quelqu’un te fait du bien, il faut être reconnaissant, au lieu de créer des histoires pour dire mal de lui. Le mensonge n’est pas bien, c’est cela qui détruit notre pays », a fait savoir VOMITIADE Aimé Simplice, un jeune du village Bongombé 2
Poursa part, BOUNGUIA BODE Maurain, Chef du quartier de Bongombé 1 hausse le ton contre ce qu’il qualifie de désinformation.
« Il faut que les gens qui distillent ces mensonges au nom des Russes puissent arrêter. Depuis qu’ils sont ici dans notre localité, je n’ai rien enregistré comme plainte de la population sur leurs comportements », a-t-il martelé.
Bref, la réaction énergique des habitants environnants du Camp Benrengo contre une information dont ils ignorent l’auteur et la source, démontre à suffisance que l’on est en face de simples allégations mensongères.
Le mensonge
L’enquête menée par la Rédaction a révélé que les accusations portées contre les Instructeurs Russes de Berengo ne sont que purs mensonges.
« Depuis que les militaires Russes sont ici dans mon village, je n’ai jamais vu ou entendu parler de cas d’abus sexuel qui les impliquent. S’il y a des gens qui ont dit quelque chose pareille, je puis confirmer que c’est du mensonge », a déclaré le Chef du village Bongombé 2.
« Nous n’avons rien su sur un quelconque cas de viol ou d’agression sexuelle sur des femmes commis par des Russes. C’est du mensonge. Un vrai habitant de Bongombé ne peut pas dire des choses comme ça ; ce sont des gens qui ne sont pas ici qui inventent ces histoires », a fait remarquer de son côté KOUZOUYENA-BEYEMA Dieu-Béni, habitant du village Bongombé 1.
Une bonne cohabitation
Loin des inventions infondées de cas d’abus qui impliqueraient des Instructeurs Russes, tous les témoignages recueillis terminent par une motion de bonne cohabitation entre ces derniers et les habitants.
« Je ne peux pas mentir au nom des Russes. Ils sont toujours dans leur camp là-bas. Quand ils sortent, on ne voit pas ce qu’ils font de mal pour mentir en leur nom », a noté pour sa part, MOUKOYAVO Claire, habitante du village Bongomé 2 et de se faire compléter par une autre dame, WOGASSO Célestine, habitante du village Bongombé 2, que « peut-être que les choses se sont passées au moment où nous sommes endormies. Mais, je n’ai pas connaissance d’un cas de violence sexuelle perpétrée par ces Russes ».
Outre les actions sociales menées par les Instructeurs Russes à l’intérieur du camp auprès des élèves-soldats des FACA, en vue d’améliorer leurs conditions de vie souvent avec leurs propres moyens, il y a également des gestes de générosité envers les habitants des villages environnants du camp.