Par Erick NGABA
Bangui 13 avril 2020—(Ndjoni Sango) : Les élections groupées, présidentielle et législative, sont constitutionnellement prévues le 27 décembre 2020 en République centrafricaine. Le processus étant déjà enclenché par les organes en charge des élections, a pris un coup dur avec l’avènement de la pandémie de Coronavirus en Centrafrique, conduisant à des prises de position divergentes des partis politiques dont le MCU, et des leaders d’opinion.
La maladie à Coronavirus qui sévit dans le monde, bouleverse la marche de l’agenda à tous les niveaux. Son apparition en République centrafricaine impacte sur le processus électoral enclenché depuis 2019 par les autorités du pays.
Vu l’aggravation de cette crise sanitaire mondiale, les partis politiques en Centrafrique se divisent sur la tenue ou pas, des élections en décembre de l’année en cours, dans le respect du délai constitutionnel.
C’est le cas du Mouvement Cœurs Unis qui, au cours d’une conférence de presse le mardi dernier à Bangui, éclaircit sa position sur la tenue des échéances électorales face à cette crise sanitaire.
Pour ce mouvement politique soutenant les actions du Président centrafricain Faustin Archange Touadera, il n’y a que les institutions en charge d’organiser les élections, notamment l’Autorité Nationale des Elections et la Cour Constitutionnelle, qui pourront décider.
« Je crois savoir qu’il y a un organe chargé d’organiser les élections qui a commencé à faire son travail. Il est prématuré aujourd’hui de dire si les élections doivent se tenir dans le délai constitutionnel ou pas. Et il n’y a que l’ANE seule et la Cour Constitutionnelle qui pourront, à temps voulu, nous situer si les élections vont se tenir dans le délai constitutionnel ou non. Donc, nous ne pouvons pas à la date d’aujourd’hui vous dire avec exactitude que les élections vont se tenir dans le délai constitutionnel », Evariste Ngamana, rapporteur et porte-parole du MCU.
Aujourd’hui, la classe politique centrafricaine demeure divisé sur ce point. Il y a une frange de l’opposition qui souhaite une transition en cas de non tenue de ces élections dans le délai constitutionnel. Il y a d’autres leaders politiques qui préconisent la prorogation du mandat du Président de la République, au regard de la situation sanitaire préoccupante.
Face à cette divergence, le Porte-parole du MCU n’est pas passé par quatre chemins pour tacler les adversaires qui espèrent faire échec au mandat de Touadera à travers l’avènement de la pandémie du Coronavirus.
«Il faut se dire un certain nombre de vérité. Il y a certains de nos compatriotes qui ne souhaitent pas que ces élections se tiennent pour la simple raison que, peut-être, soient ils ne sont pas prêts, soient ils savent ce qu’ils peuvent récolter comme score, et font tout pour une prétendue transition. Or, les régimes d’exception n’ont jamais profité à notre pays », a renchérit Evariste Ngamana. Il a salué, par ailleurs, l’engagement du gouvernement dans la lutte contre le Coronavirus à travers les mesures préventives.
En attendant toutes ces guéguerres politiques, l’Autorité Nationale des Elections continue d’œuvrer sur le terrain. Après les opérations de cartographie, l’ANE poursuit la mise en place des démembrements dans les villes du pays.