Par Erick NGABA
Bangui 21 Mai 2020—(Ndjoni Sango) : Quatre ONG humanitaires suspendent leurs activités dans la Préfecture de Bamingui Bangouran, précisément à Ndélé où des violences armées à répétition ont impacté négativement sur le travail des humanitaires. Il s’agit de Norwegian Refugee Council, Première Urgence Internationale, Search For Common Ground et de War Child qui, dans un communiqué conjoint, ont indiqué des cas de braquages dont sont victimes les humanitaires et leurs installations.
Depuis le mois de mars 2020, des combats ont éclaté dans la préfecture de la Bamingui Bangoran. Ces violences ont affecté non seulement la population locale mais aussi les acteurs humanitaires dans cette zone Nord-est de la RCA. Des braquages à répétition de leurs locaux avec vol de biens matériels, et des violences envers le personnel humanitaire sont enregistrés.
« Malheureusement du 29 avril au 10 mai 2020, le niveau d’insécurité qui règne à Ndele a atteint un seuil inacceptable pour la population et pour les ONG humanitaires qui y interviennent au bénéfice de ces populations, avec un impact direct sur notre capacité à aider les populations de la région. Cette situation intenable nous oblige ainsi à suspendre temporairement nos activités dans cette région, le temps d’évaluer la situation, et obtenir les garanties nécessaires à la sécurité de nos équipes et de nos infrastructures », indique le communiqué conjoint signé par les Chefs de Mission et Directeurs Pays de ces ONG Humanitaires en Centrafrique.
En prenant la décision de suspendre temporairement leurs activités, les acteurs humanitaires ont estimé qu’ils ne peuvent pas continuer à travailler dans ce contexte où ils sont régulièrement l’objet d’attaques ciblées des groupes.
« Nous demandons à toutes les parties au conflit en RCA de respecter les populations, le personnel et les infrastructures humanitaire et de tout mettre en œuvre afin de restaurer l’ordre et la sécurité. Nous espérons une amélioration rapide de la situation sécuritaire afin de pouvoir reprendre rapidement nos activités en faveur des populations », ajoute le communiqué.
Le 29 avril, les affrontements armés ont opposé les groupes armés FPRC, MLCJI, et RPRC, et PRNC, pourtant signataires de l’accord de paix du 6 février 2019 à Bangui.