Par Christelle ADRISSE
Bangui 22 Mai 2020— (NDJONI SANGO) : Depuis le début de cette pandémie, le problème des transports en commun se fait sentir difficile dans la capitale. Beaucoup de Centrafricains accusent du retard dans le quotidien et certains digèrent mal cette situation.
Depuis l’avènement de la maladie à Coronavirus, sous l’instruction du Président de la République Faustin Archange Touadera en mars dernier interdisant plus de 4 passagers dans les taxis et au maximum 7 personnes dans les bus ou encore une personne sur une moto-taxi, le transport en commun devient rare. Certains propriétaires des véhicules en commun préfèrent les garer à la maison.
Aux heures de pointe dans presque tous les ronds-points, les stationnements de bus et taxis sont saturés par une multitude de foule qui patiente.
Que ce soit au croisement Marabéna sur l’Avenue des Martyrs ou le croisement Benz-vi, croisement ENERCA-Gobongo sur l’Avenue de l’Indépendance, tous les usagers rencontrent le même et difficile problème.
Rencontré ce matin au croisement Marabéna, Stephan, un conducteur de bus s’en prononce :
« Nous sommes obligés de sortir travailler, car nous avons aussi une famille à nourrir. La rentabilité n’est plus comparable à celle que nous percevions autrefois .Mais que faire alors ? On tente le coup quand même » a-t-il rétorqué.
Nombreux propriétaires de bus et taxis ont préféré garer leur camion à la maison à cause des effectifs de personnes insuffisants, ordre donné par le gouvernement.
Arsène, un des propriétaires de taxi nous donne son point de vue:
« Personnellement, j’ai demandé à mon employeur de patienter que le temps redevienne à la normale. Le carburant coûte toujours cher et vue le nombre exigé, le versement par jour a diminué de 70% par rapport à ce qu’il me rapporte d’habitude. Je me suis dit que c’est une peine perdue »,s’est-il plaint.
Céline, un usager au croisement Marabéna se plaint également de la situation.
« C’est vraiment difficile pour nous autres qui n’avons pas de moyen de transport personnel. Pour éviter d’arriver très en retard, je me pointe très tôt, puisque les taxi-moto n’arrivent plus au centre-ville. Donc, nous sommes obligés de faire à pied du centre-ville pour arriver à temps au Terminus»
Tandis qu’Antoine, un père de famille sur la même Avenue s’inquiète pour ce système :
« Heureusement que les enfants n’ont pas encore repris l’école. Je dépense en moyenne 1000 FCFA pour effectuer mes déplacements.Cette situation est vraiment alarmante. Avec de telles conditions, comment pouvons-nous respecter les mesures barrières contre le Covid-19 tout en sachant qu’on est serré pour un même bus dans les points de stationnement ? » a-t-il raconté
Rappelons que la RCA traverse depuis la nuit des temps, des problèmes de transport. La situation s’empire une fois de plus en rapport avec la maladie à coronavirus qui sévit depuis le mois de mars sur le territoire national.