EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 17 juin 2020— (Ndjoni Sango) : L’accord de paix du 6 février 2019, signé entre le gouvernement centrafricain et l’ensemble des principaux groupes armés fait l’objet de multiples violations notamment du côté des groupes armés signataires. Si cet accord peine a être mis en œuvre du fait de ces graves violations, c’est qu’il souffre de manque de sanction que doivent infliger ses garants à ceux qui ne respectent pas leurs engagements.
L’actualité en République centrafricaine est rythmée ces derniers temps par le Covid-19, le processus électoral, mais aussi de violents mouvements des groupes armés.
Du coup, ces mouvements créent un climat d’insécurité dans certaines localités, alors que le pays se prépare pour aller aux élections groupées dans 6 mois.
Hormis le gouvernement, bon nombre des groupes armées signataires n’affichent pas une franche volonté à mettre ne œuvre l’accord de paix dans les zones où ils occupent élégamment. Ils continuent, sans être inquiétés, de défier l’autorité de l’Etat, à travers notamment les attaques ciblées contre les forces de défense et de sécurité intérieure.
Si aujourd’hui, ces groupes signataires de l’accord continuent de narguer les autorités de Bangui, c’est aussi à cause de volte-face des garants et facilitation de cet accord qui n’ont rien fait pour en ce qui les concerne conformément aux disposition de l’article 35 de l’accord.
A part caresser les leaders des groupes armés sur les poiles, les garants et facilitateurs de l’accord de paix qui sont entre autres les Nations unies, l’Union africaine, la CEEAC, et la Minusca, ne veulent pas faire respecter l’accord pour que le processus puisse avancer.
Les garants et facilitateurs de l’accord narguent les Centrafricains qu’ils sont là pour accompagner les parties signataires à œuvrer pour la réussite dudit accord, alors que dans l’ombre, ils sont aussi responsable de beaucoup de choses qui font entorse au processus de la stabilité de la RCA.
Or, la République centrafricaine doit retrouver la stabilité, la paix et la cohésion nationale afin de permettre de mettre en œuvre les grands projets de développement. Mais, le pays a aujourd’hui du mal à avancer faute de l’instabilité sécuritaire.
Mais avec cette allure, comment l’accord de paix du février va-t-il se démarquer des aux autres accords qui n’ont permis à la RCA de retrouver définitivement la paix?