RCA : l’embargo sur les armes, la ministre des affaires étrangères s’indigne

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Sylvie Baipo Témon, ministre des affaires étrangères @photo Kizer Maîdou

Par Kizer MAÏDOU

Bangui 10 Août 2020-(NDJONI SANGO) : Le 28 juillet dernier, les membres du conseil de sécurité des Nation unies ont voté à l’unanimité la reconduction de l’embargo sur les armes en Centrafrique jusqu’au 31 juillet 2020. A Bangui les autorités n’apprécient guère cette décision.  

Dans sa résolution le conseil de sécurité décide que jusqu’au 31 juillet 2021 tous les Etas membres devront continuer de prendre les mesures nécessaire pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert direct ou indirect à la République Centrafricaine. Cette résolution s’applique en armement et en matériels  connexes de tous types.

Lors d’une conférence de presse animée vendredi 07 Août à Bangui, madame le Ministre des affaires étrangères et des Centrafricains de l’étrangers Sylvie BAIPO TEMON, monte les brettelle et prouve son mécontentement a l’encontre de cette décision. Et ce, en dépit des avancées accomplies pour atteindre les objectifs de référence  énoncés :

‘‘Certes, les allègements sont  appréciables, mais il est aussi fort de constater que face à la justice extrême du comité de sanction, nous sommes entrain d’atteindre une extrême  injustice. Cette injustice se démontre à plusieurs niveaux, notamment en ce qui concerne la question de l’embargo qui demeure  injuste mettant en fait le gouvernement du président Touadera et les forces armées centrafricaines qui se trouvent empêché et totalement dépourvuent d’accès aux moyens nécessaires pour bien exercer leur mission. Les missions régaliennes qu’elles accomplissent, pendant que les groupes armés eux, ils continuent à s’approvisionner en armes. Etant un pays enclavé, la République Centrafricaine est en droit de se poser la question pour savoir : D’où viennent ces armes ? D’où proviennent ces mines ? Elles transitent invariablement par les pays de la sous-région. Il est important de se poser la question, quel est le message que le comité de sanction envoie par  la reconduction de cet embargo ? Et notamment  quel est le message envoyé vis-à-vis de ces groupes armés qui continuent allègrement à s’approvisionner ? 

Au regard de tout cela la diplomate souhaite la mise en place des dispositifs assez conséquents pour qu’enfin le mandat robuste de la Minusca soit appliqué a tous sans discrimination. Elle profite de la même occasion pour féliciter le comité de sanction à l’ajout du Coordonnateur du groupe 3R Abbas SIDIKI sur la liste des personnes sanctionnées  par le conseil de sécurité des nations unies.

« J’avance encore pour dire que la liste soit étendue pour la poursuite des autres acteurs de la crise centrafricaine que l’application des sanctions qui sont prônées par le comité de sanction soit effective », a poursuivi le Ministre.

Il faut noter qu’en 2019 ce même conseil avait  voté à l’unanimité une autorisation de livraison d’armes d’un calibre inférieur ou égal à 14,5 mm aux forces armées Centrafricaine. Une première après le décret total de l’embargo sur les armes en Centrafrique en 2013 suite à la chute du président François Bozizé qui a basculé le pays dans un chao total.

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