Par Grace NGBALEO
Bangui 12 août 2020 (Ndjoni Sango) : Les agents tablettes et recenseurs envoyés dans les provinces par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), vivent dans des conditions précaires. Ceux de la Sous-Préfecture de la Nana-Bakassa ne sont pas épargnés en dépit des efforts considérables fournis dans le cadre d’enregistrement des Centrafricains de cette localité sur la liste électorale.
Le constat est amer et identique pour tout agent de l’ANE sur les sites dans cette localité. Hébergement dans des salles de classe, hangars à la merci des moustiques ,serpents,scorpions et autres bêtes et insectes, au risque et péril de leur vie , y compris des églises, des salles de mairies et chez les notables.
Depuis 3 semaines de travail, pas de per-diem. Faire le vas et viens du site et la base pour remettre les données quotidiennes, une véritable tracasserie, à cause du manque de moyen roulant. Ce qui fait que certains font le trajet à pieds sous le soleil ou la pluie battante.
Côté nourriture, ces agents se remettent aux soldes des chefs de quartiers et de villages de « bonne volonté » pour gagner leur pain du jour. « Ce sont les chefs et amis du village qui nous prennent en charge en côté nourriture » affirme un agent du village Kaboro.
Vu la situation, certains candidats qui passent s’enrôler, sont obligés de porter une main forte à ces agents.
« Nous avons reçu 100000Fcfa à Bangui, mais nous y sommes restés une semaine avant de venir ici. Nous avons laissé une partie de cette somme pour notre famille. C’est notre 3ème semaine, sans per diem. De leur passage, deux candidats aux législatives de Nana-Bakassa1, et de Nana-Bakassa2 nous ont donné respectivement 20000F et 3000FCFA pour nous dépanner», confient 2 agents du village Léré et Nana-Bakassa Centre.
Malgré ce traitement déplorable de la part de leur partenaire potentiel l’ANE, et contrairement à leurs pairs d’autres localités, ceux-ci n’ont envisagé aucunement observés de grèves en se montrant dynamiques et déterminés sur le terrain.
Où est passé l’argent de prise en charge de ces agents ?
A l’égard de ce traitement irresponsable, peut-on s’attendre à un résultat fiable pour ce processus d’enrôlement ?