EDITORIAL
Erick NGABA
Bangui 15 Septembre 2020—(Ndjoni Sango) : Quoi que le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, fasse pour que a République centrafricaine puisse avancer sur son élan de relèvement, ses adversaires, dont l’opposition, ont toujours de quoi à mijoter pour contrecarrer. C’est de même que, quoi que le gouvernement fasse pour que les élections groupées du 27 décembre 2020 puissent se tenir à cette datte ou quelques mois après en cas d’un glissement du calendrier, l’opposition cherche toujours un motif pour mettre en œuvre son plan.
Quoi que l’on fasse, l’opposition politique en République centrafricaine ne veut rien entendre, en ce qui concerne les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre 2020, que d’aller à une transition politique.
Cette transition que veulent inventer les leaders de l’opposition, est une perte de temps pour la République centrafricaine qui sort d’une crise profonde et qui ne doit pas avoir droit à l’erreur de retourner dans une autre crise.
En effet, les leaders de l’opposition politique constitués au sein de la Coalition de l’Opposition Démocratique (COD-2020) ont été reçus en audience par le président de la République. Ils lui ont remis un mémorandum. Ce document contient leur plan d’un régime de transition.
Pour eux, on doit inévitablement mettre en place une transition politique durant une année avant d’aller aux élections.
Alors que le peuple centrafricain sait ce que la transition lui a apporté par le passé au temps de Michel Djotodia jusqu’à Cathérine Samba Panza. La transition n’a jamais été un bon régime pour la République centrafricaine, pays durement fragilisé par une crise politico-militaire.
Si les leaders de l’opposition veulent une transition en Centrafrique, c’est qu’ils n’ont aucune pitié pour ce pays. Car, la transition va mettre le pays sous sérum. Les projets en cours de réalisation par les autorités en place vont connaître une période de suspension.
Les partenaires du pays vont se recroqueviller en attendant un régime légal. Car, aucun partenaire ne peut faire confiance à un régime de transition.
Avec un régime de transition, le pays ne va pas signer des grands traités internationaux. Et les autorités de la transition ne seront éligibles de faire venir les investisseurs, ni en mesure de signer des projets du développement. Car, elles ne sont pas légitimes. Ce qu’il faut pour la RCA, c’est d’éviter la transition.