Par Kizer MAÏDOU
Bangui 29 octobre 2020—(Ndjoni Sango) : Après plusieurs cas d’arrestations des leurs, les membres du mouvement 4500 ne décolère pas, ils ont prévu un sit-in ce jeudi pour exiger le prix de production de la carte d’identité nationale à 4500 FCFA. L’annonce à été faite lors d’un point de presse animé par le porte-parole du mouvement ce mercredi à Bangui.
Décidemment, les activistes du M-4500 ne se voilent plus la face, ils ont décidé de monter en créneau suite à l’arrestation des 3 des leurs membres. Fernand NGBOKOLI, Président du conseil local du 2ème arrondissement de Bangui, Giovanni DAMANDJI, Coordonnateur adjoint du Mouvement 4500, Roméo GUERET SINDO, Chargé de communication du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine, sont arrêtés et conduits à la gendarmerie hier, en fin d’après midi.
Suivant la logique de leurs revendications, les trois membres du mouvement étaient sur le terrain dans le 5ème arrondissement de Bangui pour sensibiliser la population à se joindre à eux dans un sit-in prévu le jeudi.
Dans cette dernière session de l’année en cours, le Gouvernement a finalement décidé de fixer dans la loi des finances 2021, le prix de production de la CNI à 6000 FCFA. Devant cet agissement, le mouvement ne décolère pas.
Les activistes promettent de manifester jeudi devant l’Assemblée Nationale pour exiger aux parlementaires de voter aux profits de leurs électeurs, a fait savoir Adrien KOUNDOU-ZALIA, Porte-parole du M-4500:
« Nous allons tenir ce sit-in pour demander tout simplement à nos députés qui sont nos élus. C’est eux qui ont voté la loi des finances de l’année en cours. Ils ont voté le prix de la carte d’identité à 4500 F, ce prix n’a jamais été appliqué et voilà qu’on repart vers eux avec un nouveau prix. Le prix qu’on a déjà appliqué en escroquant les centrafricains, en faisant fi des décisions judiciaires. Nous allons organiser ce sit-in pour leur demander de penser à leurs électeurs, de penser à la population qui les a envoyés au niveau de l’Assemblée Nationale. Et qu’ils votent en âme et conscience et en toutes responsabilités les 4500 FCFA », a-t-il annoncé comme point de revendication de ce sit-in.
Il poursuit en dénonçant les arrestations successives des membres du mouvement comme des actes d’intimidations pour contraindre le mouvement à abandonner la lutte, ce qu’ils ne feront pas :
« Nous dénonçons ce que le Gouvernement est en train de faire à notre endroit. Cet acte d’acharnement, nous le dénonçons vivement. Parce que nous pensons qu’aller sensibiliser les centrafricains n’est point une entrave. Dans quelle République on se trouve actuellement ? Contrairement à ce que nous faisons il y a des gens qui ont des armes, qui crées des barrières empêchant les centrafricains de circuler librement, on ne les inquiète pas. On va même les entretenir, négocier avec eux. Nous demandons simplement à ce que la loi soit respectée ».
Par ailleurs, il faut noter que c’est le refus de la société de production de la Carte Nationale d’Identité d’obtempérer à la loi y compris la décision du tribunal administratif du 07 septembre dernier, qui a fait décoller toutes ces vagues d’agitations. 6000 ou 4500 F CFA, la décision est maintenant entre les mains des élus de la nation dans cette dernière session de 2020. Affaire à suivre….