Par Cyrille YAPENDE
Bangui 28 janvier 2021— (Ndjoni Sango) : La recrudescence de la violence armée dans le pays avec le blocus du corridor Bangui-Beloko par les rebelles de la CPC, a occasionné une lourde perte à l’Etat centrafricain au courant de ces derniers mois. Suite à la persistance de l’insécurité sur la route nationale 1, le gouvernement enregistre une perte d’environ 10 milliards de FCFA en décembre dernier, selon une source au département des finances.
L’économie centrafricaine a pris un coup de fouet énorme fin 2020 et au début de l’année 2021, depuis que les forces non conventionnelles regroupées au sein de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) ont commencé à lancer des hostilités dans plusieurs villes des provinces, empêchant ainsi la libre circulation sur le principal corridor du ravitaillement du pays.
Cette situation qui continue de perdurer sur cet axe avec des multiples affrontements entre les deux parties, fait perdre environ 10 milliards de FCFA au Trésor public pour ce mois de janvier 2021, et engendre une augmentation anarchique et exponentielle des prix de produits de première nécessité sur le marché.
Par ailleurs, les conséquences de ce blocus imposé par les rebelles de la CPC, ont commencé à se faire sentir dans le pays avec l’augmentation des produits alimentaires sur la population, qui ne cesse de plaider pour la réouverture dans un délai raisonnable sur ce corridor.
Du côté du gouvernement, plusieurs réunions et échanges ont été tenus afin de trouver des pistes de solution à ce fléau économique.
Cette perte encaissée par les autorités du pays durant le mois de janvier, a amené le ministre des Finances et du Budget à entamer avec ses collaborateurs le lundi dernier, une réflexion sur cette situation. L’objectif de cette réunion vise à proposer au gouvernement un plan B permettant le ravitaillement du pays à partir des deux Congo et du Soudan.
« Il est inconcevable que depuis l’indépendance du pays à ce jour, l’Etat mise seulement sur l’axe Bangui-Beloko pour se ravitailler. Cette crise doit être regardée comme une opportunité à saisir pour mettre en place de nouvelles voies de communication au bénéficie des populations », a interrogé le ministre des Finances et du Budget, Henri Marie DONDRA.
L’asphyxie du corridor Bangui-Beloko par la CPC, répercute sur la collecte des recettes intérieures de l’Etat, mais aussi, crée l’inflation mettant en difficulté les entreprises. Cette situation inquiète déjà le gouvernement centrafricain qui tire la sonnette d’alarme et plaide pour un appui d’urgence des partenaires financiers de la République centrafricaine.