RCA: et si l’on valorisait l’agriculture pour prévenir l’asphyxie de l’importation

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Centrafrique-Agriculture-Ndjoni-Sango

Par Thomas KOSSI

Bangui 29 janvier 2021—(Ndjoni  Sango): Les crises militaro-politiques ont, semble-t-il, la lourde mission de mettre à sec la République centrafricaine. L’on tue à volonté les personnes humaines, mais au-delà, le fond de son essence vitale est profondément secoué. Que faire alors si les hauts dirigeants ne ménagent aucun effort qui convienne pour que le sens de l’existence d’ici-bas se contracte ?

La République centrafricaine qui, à une époque de son histoire, devenait la mamelle de ses filles et fils, sombre aujourd’hui dans la tristesse de pénuries alimentaires. Les ONG humanitaires qui se battent pour le peuple, font des mains et des pieds pour survenir et subvenir aux besoins de celles et ceux qui meurent au soleil.

Et pourtant, ce que produisent à la traditionnelle les cultivateurs, mérite d’exporter le surplis pour des pays qui en manquent naturellement et cruellement.

La CICR en ces temps plus que difficiles et dangereux pour la vie de chaque centrafricain, élève la voix et clame si haut pour attirer la peine et la pitié des hommes de bonne volonté, devant veiller à ce misérable sort. Cette guérilla urbaine que la CPC instaure au berceau des Bantou, est une guerre à la une que l’ennemi de la démocratie impose aux dignes ressortissants de la Paix. Mais comment mettre un terme à cette dégradation humanitaire ?

Car, les divers produits que l’agriculture centrafricaine expose au soleil lors des marchés du pays, à l’exemple d’arachide, coton, café, riz, manioc, et les aliments locaux comme « gboudou, ngago, ngounza, siri, ngbolai, nguiriki, ngboulou, goussa, ndongo » et quoi encore comme féculents et bonnes chairs, laissent l’étranger dans le désarroi, quand il apprend aujourd’hui que nous sommes candidats à la mort soudaine.

Ces expatriés qui pensent que le même cas peut se produire dans leur espace vital, boxent le visage du monde pour remédier à ce traumatisme naturel.

La sécurité alimentaire ne pourra avoir son sens d’être que lorsque la forte envie hors-pair meurt définitivement du cœur de l’homo centrafricanus qui «  vole » pour « commander ». Il sera un citoyen béni si les désirs pour ceci, pour cela, se seront éloignés immanquablement de sa petite caboche de l’être tordu.

Réfléchissons et mettons-nous au travail, non pour donner des ordres, mais au contraire, veiller au bien-être du monde que nous sommes, les uns et les autres.

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