RCA: Mahamat Said Abdel Kani du FPRC comparaît pour la première fois devant la CPI

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Par Marly Pala

Bangui 29 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Après l’extradition devant la Cour Pénale Internationale de Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Yekatom Rombhot, tous deux, ex chefs des milices antibalaka, c’est le tour de Mahamat Said Abdel Kani du FPRC, branche de la séléka, de comparaître devant cette juridiction internationale. Soupçonné d’être responsable des crimes présumés comme emprisonnement, privation grave de liberté physique, torture et disparition forcée, ce général de séléka a comparu le jeudi 28 janvier devant la CPI pour la première fois, après son transfert le 24 janvier dernier.

Depuis les évènements douloureux qui ont plongé la République centrafricaine dans le chaos, plusieurs mandats d’arrêt ont été émis contre les principaux auteurs de ces exactions. Lesquels des mandats qui ont tardé à prendre effet mais que ces leaders des groupes armés continuaient de commettre des crimes et des hostilités.

Les crises de 2013, engendrées par l’avènement de la séléka et la naissance de la milice antibalaka ont plongé le pays dans le chaos.

Mais comme dit un adage, « mieux vaut tard que jamais », ces auteurs de crimes commencent peu à peu à être appréhendés et traduits devant la justice. Après l’extradition de Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Yekatom Rombhot, tous deux, leaders des milices antibalaka devant la Cour Pénale Internationale, c’est le tour de Mahamat Said Abdel Kani du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), branche de la séléka de comparaître devant cette juridiction.

Soupçonné d’être responsable des présumés crimes contre l’humanité, emprisonnement, privation de liberté physique, torture, persécution, disparition forcée et autres actes criminels, cet ancien général des séléka a été arrêté le 24 janvier dernier par la MINUSCA à Bria dans la Haute-Kotto, bastion du FPRC pour ensuite être transféré à la CPI.

Sa première comparution a eu lieu le jeudi, 28 janvier à la Haye au Pays-Bas pour la présentation des charges qui sont pesées contre lui en attendant le procès.

Rappelons que plusieurs autres mandats d’arrêt ont été émis contre les chefs de différents groupes armés tant nationaux qu’internationaux qui sévissent en Centrafrique, depuis le début de la crise militaro-politique de 2013 jusqu’à ce jour. Mais ces derniers continuent de commettre des crimes malgré qu’ils soient dans le collimateur de la justice.

Cette première comparution de Mahamat Said Abdel Kani intervient alors que les procès de Patrice Edouard Ngaissona et Alfred Yekatom Rombhot auront lieu le 9 février prochain. Ils sont au total trois chefs de guerre centrafricains à être traduits à la CPI en attendant l’arrestation de nombreux autres qui s’agitent encore dans le pays.

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