Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 22 février 2021—(Ndjoni Sango) : Au moment où les autorités centrafricaines commencent à prendre leurs responsabilités pour la libération totale du territoire centrafricain pris en otage depuis 2013 par des terroristes venus droit de l’enfer, la CEEAC est sortie d’où l’on ne sait pour ramer à contre-courant des actions en cours.
À l’initiative des services de renseignement angolais, une réunion de la délégation de la CEEAC et des représentants de la «CPC» a eu lieu au Tchad (pays qui soutient la CPC), afin de déterminer les intentions réelles de ce groupe.
Le Sommet de la CEEAC doit se tenir à Luanda le 2 mars, où les dirigeants de la «CPC» devraient être invités. Mais à quel dessein ? Chose que les Centrafricains ont dit non !
C’est ainsi que dans la matinée du lundi 22 février, plusieurs Centrafricains ont manifesté leur position face à cette situation pour dire non à cette manigance montée de toutes pièces.
L’on se souvient de la responsabilité de la CEEAC dans la crise centrafricaine en 2013 où un certain général de la CEEAC en la personne de Jean Marie Michel Mokoko a dit haut et fort que « Si la Séléka franchie la ligne rouge de Damara, c’est déclarée la guerre à tous les pays de la CEEAC».
Diantre! Qu’est-ce que les Centrafricains ont constaté par la suite?
C’est cette même CEEAC qui a prêté mains fortes à la Séléka pour renverser les autorités à l’époque. Aujourd’hui, la CEEAC veut faire les yeux doux à l’ancien président François Bozizé, l’assoiffé de pouvoir afin de d’exécuter un plan machiavélique orchestré par le Tchad et la France. C’est connu de tous les Centrafricains d’ailleurs.
Pour ce faire, l’un des anciens leaders de la Séléka, nommé Abdel Kader Kalil était à la tête d’une manifestation de toutes couches sociales dans la journée du lundi 22 février 21 devant le siège de la CEEAC pour dire non à ce complot ourdi de l’extérieur.
Pour Abdel Kader Kalil, «Le monde entier sait que le 27 décembre dernier, le peuple centrafricain a choisi démocratiquement son président. Et comme il est déjà élu, nous devrions consentis nos efforts pour le soutenir pour que la paix revienne définitivement dans le pays. Malheureusement, des compatriotes de mauvaises fois ont noué des relations avec des mercenaires étrangers pour venir détruire et tuer les Centrafricains. Nous avons appris que la CEEAC est en train d’initier un dialogue entre des leaders de la «CPC» et le gouvernement. Et en tant qu’ancien leader du groupe armé l’UFDR converti en activiste de paix, je suis venu remettre un mémorandum pour dire non à l’idée de dialogue avec la «CPC». Il faudrait que la CEEAC puisse aider la RCA à être un pays souverain».