RCA: pourchassés par l’offensive militaire, les chefs rebelles de la CPC envisagent l’exil

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Les leaders des groupes rebelles de CPC dont l'ancien président François Bozizé

Par Erick NGABA

Bangui 12 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Les chefs rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) se retrouvent aujourd’hui dos au mur face à la poursuite de l’offensive des FACA et forces alliées. C’est à travers des conditions posées aux chefs d’Etats de la CEEAC dans un document daté du 24 février dernier qu’ils ont demandé l’exil dans les pays de la sous-région de l’Afrique centrale et en France.

Dans un document d’une page intitulé « Liste des leaders des groupes armés membres de la CPC et leurs pays d’exil », les chefs rebelles membres de la coalition des patriotes pour le changement veulent exiler dans les pays voisins de la RCA.

Ce document est adressé aux chefs d’Etats et gouvernements de la conférence internationale des pays des grands lacs et de la communauté économique des Etats de l’Afrique (CEEAC) qui devraient tenir un sommet sur la situation en RCA le 27 février dernier.

La demande d’exil fait partie des conditions posées par les leaders de la CPC qui devraient être étudiées au cours des pourparlers avec les autorités de Bangui à Luanda. Malheureusement pour les chefs rebelles de la CPC, les autorités de Bangui ont décliné l’idée de ce dialogue qui devrait se tenir Luanda.

Dans le document, il est indiqué le retrait  du Coordonnateur général de cette coalition rebelle, le général François Bozizé du territoire centrafricain.

A cet effet, il faudra d’abord, selon le document, des garantis de prise en charge des leaders des groupes armés membres de la CPC.

Le Cameroun, les deux Congo, le Soudan, le Tchad et la France sont ces pays où les chefs des groupes armés de la CPC ont choisi pour leur exil.

Par-là, peut-on déduire que ces leaders des groupes armés de la CPC regrettent-ils leur acte de ralliement à la CPC ?

Car, ils sont entre temps signataires de l’accord de paix du 6 février 2019 avec le gouvernement.

L’accord qui leur a permis de bénéficier de certains avantages notamment leur nomination à des hautes fonctions de responsabilités au sommet de l’Etat, l’incorporation de leurs éléments dans l’armée nationale.

Depuis leur retrait de cet accord, les autorités de Bangui rejettent l’idée d’un dialogue qui pourrait accoucher un nouvel accord. L’offensive militaire, l’unique option des autorités de Bangui, contre les positions de la CPC contraint les leaders des groupes armés à la capitulation.

Difficile pour eux aujourd’hui revenir à la raison vue le durcissement de ton des autorités de Bangui. Affaire à suivre…

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