Par Erick NGABA
Bangui 25 mars 2021—(Ndjoni Sango) : La Russie à travers son ambassadeur à Bangui, s’est prononcée à plusieurs reprise sur le dialogue demandé aux autorités de Bangui par les groupes rebelles de la CPC et les institutions internationales. De l’avis de Vladimir Titorenko qui a déclaré que son pays n’est pas contre le dialogue inter-centrafricain, il n’y a pas de dialogue avec les criminels en parlant de l’ancien président Français Bozizé aujourd’hui coordonnateur de la coalition rebelle CPC.
La problématique d’un dialogue inter-centrafricain continue de défrayer la chronique. Dans une interview accordée à RFI, le diplomate russe donne clairement la position de son pays sur des sujets brulants en République centrafricaine.
Au sujet du dialogue inter-centrafricain, la Russie comme les autorités de Bangui, s’oppose à un dialogue avec les rebelles de CPC.
« Nous ne sommes pas contre le dialogue national, mais la question numéro un, c’est : avec qui ? Si les pays voisins demandent le dialogue avec l’opposition armée, comme par exemple le CPC de Bozizé, ou les groupes armés qui sont devenus les alliés de CPC dans la tentative d’un coup d’État, nous sommes, comme les autorités de ce pays, contre ce dialogue », a fait savoir Vladimir Titorenko.
Le diplomate russe de souligner que « C’est pourquoi nous rejetons les efforts de quelques pays voisins, d’imposer sur les autorités de ce pays, le dialogue avec des personnes comme monsieur Bozizé, parce que c’est un criminel et il n’y a pas de dialogue avec les criminels. Il doit être arrêté et il doit être jugé par la loi de ce pays, ou, peut-être, par la Cour pénale internationale à La Haye ».
Puisque le gouvernement centrafricain a adopté l’option militaire pour rétablir la sécurité dans le pays, la Russie appui les forces armées centrafricaines (FACA) à traquer les rebelles de CPC.
« Aujourd’hui, on peut dire qu’avec tous les succès des FACA, appuyées par nos instructeurs et la force militaire du Rwanda, nous avons déjà rétabli le contrôle du gouvernement sur plus de 60% du territoire », a renchérit Vladimir Titorenko.
De son point de vue, la reconquête des villes par les forces gouvernementales n’est pas encore suffisante, car, les rebelles de de CPC continuent d’attaquer la position des autorités légitimes de la RCA.
« Je pense qu’il faut en finir avec cette rébellion et après nous pourrons commencer le dialogue » a-t-il martelé.
Sur le théâtre d’opération, les FACA appuyées par les forces russes et rwandaises pourchassent les groupes rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) coordonnée par l’ancien président François Bozizé. Et de plus en plus, les forces gouvernementales gagnent du terrain et les rebelles de CPC se battent en retraite.