EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 26 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera a annoncé dans son message à la nation du 18 mars 2021, l’ouverture de vastes concertations nationales en vue d’organiser un dialogue dit républicain. La coalition rebelle CPC dirigée par l’ancien président François Bozizé, se sent déjà écartée de ses assises et plaide auprès des institutions internationales pour sa participation.
Trois jours après l’annonce la tenue dans les prochains jours de vastes concertations par le président centrafricain, la coalition des patriotes pour le changement (CPC) réagit. A travers un communiqué signé le 21 mars 2021 par son coordonnateur général, l’ancien président François Bozizé, la CPC dénonce le schéma dessiné pour le dialogue en préparation à Bangui.
Se sentir déjà écartée de ces assises inter-centrafricaines, la CPC plaide pour sa participation. Ce mouvement rebelle qui a vainement tenté de boycotter les élections présidentielle et législatives, et aussi de renverser le pouvoir de Bangui, multiplient des plaidoyers auprès des chefs d’Etats de la Conférence internationale des Grands Lacs, la CEEAC, l’Union africaine et du G5+.
Par la même occasion, la CPC, ce mouvement rebelle qualifié de « l’association des malfaiteurs et criminels », demande dans son communiqué à ces groupes de la communauté internationale de mettre fin aux violences en République centrafricaine.
Par ailleurs, elle se dit disponible à apporter sa contribution à l’organisation de ce dialogue auquel elle revendique sa participation.
« La CPC réitère au gouvernement centrafricain sa pleine disponibilité à participer pleinement aux travaux d’un dialogue inclusif et l’appelle à faire preuve de lucidité et de courage politique. La CPC est disposée à mettre à la disposition du comité d’organisation dudit dialogue ses représentants, pour enrichir la feuille de route, et s’accorder sur l’organisation de ces assises, et sur le choix d’un médiateur international en concertation avec toutes les autres entités », lit-on dans le communiqué de quatre pages.
Or, les autorités de Bangui refusent toute idée d’un dialogue avec la CPC dont les leaders principaux des groupes armés constitués sont des signataires de l’accord de paix du 6 février 2019 avec le gouvernement, encore en vigueur.
Par leur duplicité et leur versatilité, le régime de Bangui refuse tout dialogue avec les rebelles de CPC. L’offensive militaire pour traquer les groupes criminels du territoire national, c’est l’option adoptée par les autorités de Bangui face à la CPC.
Excepté la CPC, le dialogue républicain évoqué le président centrafricain est celui avec l’opposition démocratique, la société civile et les autres entités des forces vives de la nation.
En attendant les préparatifs de la tenue ce dialogue républicain dont la date n’est pas encore connue, les FACA appuyées par les forces russes et rwandaises, continuent de traquer les rebelles de la CPC qui se retrouvent aujourd’hui en position de capitulation.