Par Marly Pala
Bangui 1er avril 2021— (Ndjoni Sango) : Le 30 mars dernier, le Professeur Faustin Archange Touadera a été investi comme Chef de l’Etat centrafricain pour un second mandat après celui de 2016. Un peu complexe suite à la situation sécuritaire inquiétante sur la quasi-totalité du territoire national. Alors qu’attend le peuple centrafricain de ce nouveau quinquennat ?
Près de trois décennies, la République centrafricaine, pays de Zo Kouè Zo, avait traversé des moments sombres de son histoire avec des Coups d’Etat à répétition, ou encore la poussée des mouvements rebelles comme des champignons, occupant ainsi la majeure partie du pays. Ce qui rend le pays fragile et toujours en arrière sur tous les plans.
Malgré la situation sécuritaire tendue en 2015-2016 après le putsch de 2013 avec l’avènement de la Séléka, puis Antibalaka, à laquelle la Centrafrique descendait presqu’en enfer, le pays parvenait à abriter les élections. Lequel scrutin, Faustin Archange Touadera a été élu à l’issue du second tour.
En dépit de plusieurs tentatives de restauration de l’autorité de l’Etat dans les villes sous contrôle des groupes armés par le gouvernement, la communauté internationale en Centrafrique et le processus de paix de 2019, le pays demeure toujours sous l’intimidation des rebelles.
Aujourd’hui, contre vents et marées avec la création de la nouvelle coalition rebelle de la CPC (regroupant les groupes armés qui sévissent en Centrafrique), visant à boycotter les élections groupées de décembre 2020, celles-ci ont eu lieu et porté Touadera vainqueur, nonobstant quelques dérapages enregistrés dans certaines villes.
Et le 30 mars dernier, Faustin Archange Touadera a prêté serment afin d’être président de la république pour un second mandat. Mais que peut attendre, le peuple centrafricain de ce nouveau quinquennat dans le domaine sécuritaire, économique, voire infrastructurel et développement ?
Il convient de rappeler qu’après les attaques simultanées du groupe rebelle de la CPC dans la capitale le mois de janvier dernier, les autorités du pays ont décidé de lancer des offensives contre ces groupes armés avec l’appui des forces alliées venues de la Russie et du Rwanda et ont promis de mettre fin à la rébellion en République centrafricaine.
Est-ce une annonce du retour définitif de la stabilité au pays de Barthélémy Boganda ?
Attendons voir…