Par Mamadou NGAINAM
Bangui 1er avril 2021—(Ndjoni Sango) : Il n’est pas interdit dans un pays quel que soit le régime qui est au pouvoir, qu’il y est l’existence d’une formation ou une plateforme d’opposition démocratique. Sauf les époques dictatoriales qui ont marqué négativement l’Afrique dans les années antérieures au lendemain des Indépendances.
Très tôt après les élections de 2015-2016, s’est mis en place une plateforme d’opposition démocratique jusqu’aux élections de 2020-2021. En cette période pré-électorale, la COD 20-20 est née pour faire contre-pieds au pouvoir en place. Cette plateforme d’opposition dure au régime de Touadera, n’a pas cessé de montrer ses limites sur l’échiquier politique national.
La COD 20-20 qui regroupe une vingtaine de partis politiques dont le KNK, multiplie des revendications pour bouleverser les données du processus électoral en cours. L’on se souviendrait de l’action intentée à la justice (Cour constitutionnelle) pour contraindre le pouvoir en place de ne pas prolonger le mandat de Faustin Archange Touadera.
La réponse de la Cour est que, les deux parties sont renvoyées dos à dos pour une concertation. Au moment où le gouvernement s’engage fermement pour aller aux élections, c’est en ce moment que la COD 20-20 crie pour le report des scrutins. Véritable paradoxe qui ne dit pas son nom. Et la liste est longue.
Ces multiples micmacs n’ont pas abouti aux résultats escomptés pour les leaders de cette opposition. Qu’à cela ne tienne, la COD 20-20 toujours dans son plan machiavélique, est allé trop loin pour boycotter le 1er tour des élections par différentes manières. Certains candidats se sont retirés de la course quand bien même ils sont officiellement déclarés admis par la Cour constitutionnelle pour aller aux urnes.
D’autres ont préféré utiliser la voie des armes afin d’empêcher les électeurs de voter leurs nouveaux dirigeants ou représentants. Aujourd’hui, les choses se compliquent d’avantage pour la COD 20-20 qui se soustrait de tout processus national.
Or, le chef de l’Etat, éprit d’un sentiment de paix et de réconciliation, s’est engagé à tenir un dialogue républicain. Cependant, la COD 20-20 demande un dialogue inclusif où tous les groupes armés y compris la CPC, doivent y siéger.
Autant de scénario qui laisse entrevoir la volonté manifeste de cette plateforme qui veut coûte que coûte en découdre avec Touadera. Ce qui est sûr, est que, la COD 20-20, ne baissera pas les bras dans son élan machiavélique pour mettre en difficulté le régime Touadera durant tout le long de son quinquennat.
Si le chef de l’Etat arrive à tenir ce dialogue, nous pensons qu’il aura raison de ses détracteurs qui n’ont aucune vision, ni une méthodologie de combat politique.
S’il n’y a pas d’opposition dans u pays, le pays fonce tout droit dans le mur. Cessez dans vos analyses de traiter vos paires de machiavélique. Ce sont malgré tout des centrafricains qui ont un cerveau.