Par Mamadou NGAINAM
Bangui 7 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Nous continuons de couvrir les évènements qui ont eu lieu à Bambari, quand les forces loyalistes ont repris le contrôle de la ville. Les criminels et les mercenaires de Ali Darassa se sont montré comme des véritables animaux en utilisant les femmes et les enfants comme un bouclier humain.
Il y a plusieurs médias qui ont décrit ces faits, le comportement des bandits a fait l’objet des discussions sur les réseaux sociaux, mais ces actes n’ont point gêné les fonctionnaires et les experts de l’ONU. Il n’y a pas eu une seule déclaration de la part des militants tout puissants de droit de l’homme. Les mercenaires tchadiens qui terrorisent les centrafricains depuis des années n’ont jamais fait l’objet des rapports des autorités onusiennes.
Après de longues persuasions et aux conditions de l’anonymat absolu un commandant d’une unité des FACA a consenti de partager avec nous l’histoire de la libération de Bambari des groupes criminels de Ali Darassa.
Lieutenant des FACA, commandant d’une unité:
« Le 15 février lors d’une descente de détection des groupes criminels sur le territoire de la ville de Bambari, les soldats des FACA ont été attaqués par un groupe des rebelles de Ali Darassa armés des mitraillettes et des lance-grenades. Au cours du combat les bandits, qui ne s’attendaient pas à une riposte organisée ont subi des pertes importantes et ont été forcés de se mettre en débandade.
Nous n’avons pas eu la possibilité de leur tirer sur le dos, parce qu’ils utilisaient les otages (les femmes et les enfants) pour se cacher derrière. Les bandits ont décidé de se retirer dans une mosquée et d’y organiser une défense fermée. Ils ont refusé net de relâcher les otages et de rendre leurs armes. Les assaillants. étaient bien armés et menaçaient de faire exploser les bombes artisanales.
Une femme a réussi à s’échapper avec son fils de 8 ans. Les bandits ont commencé à tirer sur les fugitifs. La femme a été blessée dans la jambe, mais elle a pu quand même atteindre les positions des FACA. La blessée a reçu les premiers soins et elle a raconté que les bandits brutalisaient les otages et qu’il y avait déjà des morts et des blessés parmi les civils. Plusieurs rebelles ont été drogués, c’est pour cela qu’il se comportaient d’une manière très agressive, ils s’adonnaient à la panique et à la psychose. Elle a confirmé également la présence des bombes artisanales chez les bandits.
Une heure après les assaillants du gang de Ali Darassa ont tenté de franchir l’encerclement tout en se cachant derrière les civils, Nos snipers ont pu séparer les bandits des civils par les tirs précis. Cela a donné une possibilité à la plupart des otages de s’échapper et de se mettre à l’abri de notre côté. Plusieurs bandits qui ont tenté de franchir les positions des FACA ont été neutralisés.
Les bandits qui sont restés dans la mosquée ont entamé une fusillade chaotique. Ils étaient dans la situation des bêtes traquées et ils n’avaient presque pas d’otages. Au moment où l’on était en train d’élaborer un plan ultérieur d’action, brusquement nous avons entendu une explosion dans la mosquée. Apparemment le dispositif explosif de circonstance aurait détonné.
La tentative des bandits désespérés de liquider eux-mêmes et le maximum des civils a échoué, la plupart des otages ont été libérées et la ville de Bambari a été débarrassée des bandits et des criminels. Je veux souligner, que la population de Bambari rêve de la paix et de l’ordre, c’est pour cela que les militaires des FACA sont toujours chaleureusement accueillis
Je suis heureux de voir le peuple de mon pays qui partage la joie de nos victoires, qui nous soutient à tout moment ».