Par Mamadou NGAINAM
Bangui 12 avril 2021— (Ndjoni Sango) : La République centrafricaine a traversé les moments le plus sombres et les plus dures de son histoire à partir de 2013 avec le triste avènement des fameux Séléka, qui ont envahi le pays en chassant le général François Bozizé du pouvoir, puis aujourd’hui avec l’avènement des criminels de la CPC.
Durant 10 mois en 2013, les rebelles de l’ex- Séléka ont mis le pays par terre et des centaines de milliers de morts sont enterrés sur toute l’étendue du territoire. Il a fallu l’apport de la France avec la complicité de certains pays de la CEMAC pour que Djotodja et son premier ministre Nicolas Tiangaye, puissent démissionner à Ndjamena donnant l’occasion à Ferdinand Nguéndet, alors président du Conseil National de Transition, de quitter le pouvoir.
Malgré les efforts de la communauté internationale qui soutient le gouvernement depuis cinq ans, les autorités du pays n’ont pas pu maitriser la situation sécuritaire. Il a fallu que nous passions du stade de négociation au stade de force pour que, ce pays commence à prendre une autre allure.
L’année 2020 qui vient de s’achever, était l’année la plus difficile pour le pays de Boganda. Toutes les équations étaient si difficile à telle enseigne que nous étions en train de quitter le navire Cameroun ou navire Congo-RDC ou Brazza.
Grâce à la ténacité du président de la République et du gouvernement, le pays est en train de prendre de l’élan avec un vent nouveau qui souffle un peu partout. C’est pourquoi, juste après l’investiture du chef de l’Etat réélu, Faustin Archange Touadera, beaucoup de partenaires, sont en train de frapper à la porte de la République centrafricaine.
Avec les multiples accords de partenariat que la RCA a noués avec des investisseurs Rwandais, Russes, Chinois, Thaïlandais et autres du golf, l’ère du décollage économique de la RCA est arrivé. Il suffit que, la sécurité et la stabilité politique soient de mise dans ce pays pour que le rêve de Touadera qui est aussi celui des Centrafricains devienne réalité.
Entretemps, le peuple commence déjà à souffler et à reprendre goût à la vie. Donc, le plus crucial que, le président de la république doit prendre en compte, est celui de la reconstruction des villes et villages détruits par la guerre pour permettre aux habitants de reprendre leur localité.
Mais aussi, il faut créer des conditions propices pour le retour des réfugiés au pays car, l’exile n’est pas une partie facile de la vie de l’homme. D’ailleurs, même en vivant sur notre propre sol, nous avions des difficultés énormes pour joindre les deux bouts. Combien de fois à l’extérieur, sans ressources et sans emploi, s’en sortiront-nous ?
Le sujet le plus important pour l’heure, c’est le dialogue. Après ce vent violent et la pluie torrentielle ce serait le beau temps. Un temps qui permettra à la RCA de s’imposer sur le continent africain à l’exemple des autres petits Etats qui sont devenus grands.