Par Thomas KOSSI
Bangui 13 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Les soirs de couvre-feu amènent l’homme qui termine son ouvrage à l’Administration, de se recueillir. En bien ? En mal ? Telle est la leçon que le lecteur découvrira en lisant les lignes ci-après soulignées.
Les repos du soir après le boulot, nous drainent par-ci, par-là. Le plus souvent, les débits de boissons interpellent plus de nos concitoyens qui, pour la plupart du temps, bavardent de tout et de rien. Ils racontent beaucoup de choses, et l’alcool, par la suite, les conduisent parfois à mal se comporter. En voilà un cas qui ne nous laissera pas sans se dire un petit mot d’envol.
Un Centrafricain avait pris la ferme habitude de boire son petit verre quelque part. Il arrivait seul, et peu de temps après, une compagne le rejoignait. Et à deux, les compatriotes tuaient le temps ; jusqu’à ce qu’ils pensent que le soir venait et que chacun devait se trouver un coin pour son petit dodo. Aujourd’hui donc, ils arrivent à trois : deux hommes et une blondinette.
Le trio à passer les moments à se réchauffer. Ils discutaillaient et pour eux et parfois les alentours les suivaient. Le rythme allait pas à pas vers on ne sait quel rivage jusqu’à ce que les consommateurs fassent appel pour chercher leur frais.
La jeune fille de la maison vint prendre la monnaie mais se rendit compte que l’argent est bel et bien troué. Elle en fit part aux clients. L’habitué exigea à son ami invité pour la première fois de revoir la faute. Celui-ci monta sur ses créneaux et marqua son mécontentement le plus absolu comme un singe de la forêt.
En tant que client, il n’aura rien à payer en ces instants s’ils ne veulent pas du geste qu’il leur a fait. Le monde alors se mit dans la danse pour s’opposer à cette prise de position sauvage.
Entretemps, un jeune buveur du coin qui se mettait à l’aise revenait des closets. Ayant écouté la voix de sa cadette montée comme un vent chaud, il se renseigna. La raison révélée, l’homme sauta comme un buffle attaqué se saisir du bon client et cherchant à le mettre à terre. Des intervenants de l’Onu se mirent à quatre pour éviter le pire. Le bandit qui a suscité le drame avait déjà pris la poudre d’Escampette.
Des tollés se levèrent partout, la confusion totale. On ne cherchait qu’à retrouver le petit Bozizé qui préfère la guerre au lieu de la paix ; cependant, il était introuvable pour le verdict de la population.
Ce fait divers vient à pareille seconde pour informer les uns et les autres, faites attention quand vous allez lever le petit doigt pour un verre de vin, d’abord. Ensuite, soyez polis dans votre langage pour ne pas excéder le milieu déjà calme, et enfin : le couvre-feu exige du citoyen de penser beaucoup plus à la paix qu’à la guerre.