Par Marly Pala
Bangui 13 avril 2021—(Ndjoni Sango) : En vue de lutter contre les fausses informations et rumeurs qui battent leur plein en République centrafricaine, Radio Ndèkè Luka met en place un projet dénommé Stop Atènè, constitué de journalistes et acteurs de la Société civile pour la vérification. La cérémonie du lancement officiel a eu lieu le mardi 13 avril à l’Hôtel Ledger de Bangui en présence de plusieurs personnalités du pays.
La République centrafricaine fait face ces derniers temps à une montée incessante de phénomène de désinformations et discours de haine. Ce qui plonge la majeure partie de la population dans l’inquiétude et la psychose.
Et pour lutter contre ces fléaux, plusieurs entités et organisations ont mis en place des stratégies pouvant stopper cette hémorragie. C’est dans cet ordre d’idées que Radio Ndèkè Luka a mis en place le projet Stop Atènè pour rétablir l’ordre à ce niveau.
A en croire Marcelin Ridja, Représentant national de la Fondation Hirondelle, ce projet vise à lutter contre les discours de haine, facteurs de beaucoup de maux : « Ce projet a été lancé il y a 4 mois. Et il est important pour nous de le présenter aujourd’hui aux hautes personnalités comment cette cellule fonctionne. A partir de maintenant, nous aurons des publications faites par l’équipe d’investigation composée de professionnels des médias et acteurs de la société appuyés par l’Ecole de Journalisme de Tour pour lutter contre les rumeurs qui ont un impact fort au niveau communautaire, à travers la vérification des sources pour donner des vérités sur les mensonges qui alimentent la tension et la crise en Centrafrique. La durée est d’un an pour le moment, mais nous essayerons de discuter avec des partenaires pour voir ce que ça va donner pour la suite », a-t-il précisé.
Une initiative qui vise à réduire les discours de haine en Centrafrique, selon Vianney Ingasso, journaliste à Radio Ndèkè Luka et membre de l’équipe Stop Atènè :
« Ce projet vise à lutter contre les désinformations et les fake news qui ont pour objectif de tromper l’opinion publique. Donc, notre but consiste à rétablir les faits dans le contexte qu’il faut. Nous procédons tout simplement à une identification des informations émettant des doutes, ensuite, nous contactons des sources directes et concernées mais nous contournons les sources aussi pour recueillir d’autres avis divergents avant de procéder à la publication. Nous mettons du temps pour vérifier les informations du moment où nous savons que celles-ci peuvent nuire à la vie ou à la crédibilité et cela dépend de la mobilité des sources », a-t-il expliqué.
Ce projet intervient au moment où la République centrafricaine traverse une crise liée à l’insécurité grandissante, suite aux attaques des groupes armés et où les désinformations deviennent monnaie courante sur les réseaux sociaux, visant à semer la psychose parmi la population du pays.