Par Kizer MAÏDOU
Bangui 15 Avril 2021—(Ndjoni Sango): L’Ecole normale d’instituteur (ENI) de Bambari, l’unique joyau pour la formation des cadres du secteur de l’éducation en Centrafrique, a des plombs dans les ailes pour son bon fonctionnement. Devant ces multiples difficultés, le directeur de ce département lance un cri de détresse aux dirigeants et partenaires de lui venir en aide.
Créée depuis 1984, l’Ecole normale des instituteurs de Bambari a pour but de former des Elèves-maîtres qui, après avoir obtenu leur CAPS, deviennent des enseignants du fondamental I. Après 37 ans d’existence, ce joyau a déjà mis à la disposition du secteur de l’éducation.
plus de 3854 institutrices et instituteurs. A l’ENI de Bambari, la formation est basée beaucoup plus sur les didactiques de l’Enseignement, le Français et la Mathématique, comment enseigner de CP au CM2. Depuis le début des conflits armés dans le pays, cette école peine à décoller, elle fait face à de nombreuses difficultés d’ordre logistiques, financières et autres.
Avec cette nouvelle promotion qui vient de faire son entrée, le Directeur fait face à un problème de sureffectif, à cela s’ajoute l’habituelle difficulté de ration alimentaire:
« Au niveau de l’ENI cette année, nous devons accueillir 210 Elèves-maitres, mais pour le moment nous avons 280, on fait avec. Le réel problème c’est que les enfants sont arrivés il y a déjà 3 semaines en allant vers 1 mois. Malheureusement, ils n’ont pas de quoi à manger et ils commencent à se plaindre », se plaint Modeste Anthelme BAOUANZA, Directeur de l’ENI de Bambari.
L’unique point d’eau dont dispose l’école ne fournit pas assez d’eau potable au centre, ce qui met les Elèves-maîtres dans un mouvement quotidien dans la ville en quête de cette eau potable. Le centre ne dispose plus d’électricité, ce qui fait que les révisions et les révisions des cours posent problème pour les apprenants qui vivent dans le noir.
« Notre unique point d’eau dont nous disposons ici, il n’y a pas assez d’eau. Si nous recueillons 15 bidons, c’est largement suffisant, avec une concession qui a à peu près plus de 400 personnes, c’est difficile. Il y a aussi un sérieux problème de difficulté, les Elèves-maîtres n’ont pas de lumière pour réviser leurs cours », a-t-il ajouté.
Le numéro 1 de ce centre profite de la même occasion pour rappeler les enseignants qui se trouvent au niveau de la capitale pour question de leurs prises en charge de revenir aussitôt encadrer leurs cadets.
Les autorités de l’ENI appellent, d’une part les autorités gouvernementales à répondre urgemment aux besoins des Elèves-maîtres sur le plan ration alimentaire. Et d’autre part, il réclame urgemment l’eau et l’électricité à travers son projet en eau et électricité dans la ville de Bambari, prévu dans 8 mois. Mais aussi la réhabilitation des bâtiments de l’institution…