Par Cyrille YAPENDE
Bangui 29 avril 2021—(Ndjoni Sango) : Le Président de la République, Faustin Archange Touadera et l’Ambassadrice de l’UE en Centrafrique, Samuela Isopi, ont procédé ce jeudi 28 avril 2021 à Bangui, au lancement du programme d’appui au développement rural. Ce programme dénommé (DEVRUR II) est financé par l’Union européenne à travers le Fonds Bêkou, à hauteur de 17 950 000 euros soit 11, 7 milliards de francs CFA.
Ce projet dénommé DEVRUR II contribuera, selon l’Union européenne, à la relance socioéconomique, à travers la création d’ « agropoles », des pôles de services destinés à appuyer le développement des activités agricoles et d’élevage et à valoriser le potentiel agricole de la RCA. Ce programme va en particulier, réhabiliter et relancer des centres de formation professionnelle pour les jeunes, développer des sources d’énergie propre et dynamiser l’offre des services financiers et non financiers.
Ce vaste projet de développement rural est mise en œuvre par ENABEL, l’Agence belge de développement, interviendra dans la capitale Bangui ; dans les préfectures de la Nana-Mambéré (Bouar), de l’Ouham-Pendé (Bozoum), de l’Ouham (Bossangoa), et de la Kémo (Sibut). D’autres préfectures seront identifiées à la suite d’une analyse approfondie du terrain.
Ce nouveau programme de Fonds Bêkou, vise également à créer de nouvelles opportunités pour les jeunes, principaux bénéficiaires de ce projet à travers la promotion et la formation aux métiers ruraux. Le projet leur permet d’acquérir les compétences nécessaires en vue de leur insertion professionnelle, en facilitant la création des activités génératrices de revenus.
Cependant, la ligne directive de projet s’aligne sur les axes stratégiques fixés par le gouvernement dans le plan de relèvement et consolidation de la paix (RCPCA), et s’inscrit pleinement dans le cadre de la mise en œuvre effective de l’accord politique pour la paix et la réconciliation et de la nouvelle stratégie de l’UE avec l’Afrique.
« Malgré un contexte socio-économique toujours très fragile et complexe, le secteur agricole constitue un domaine stratégique clé pour favoriser l’emploi et la cohésion sociale, renforcer la sécurité, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et réduire la pauvreté de la très grande majorité des Centrafricains ; son potentiel reste encore largement inexploité », a relevé SamuelaIsopi, Ambassadrice de l’UE-RCA, qui a aussi précisé que le « relèvement et le développement du secteur agricole peuvent et doivent offrir des dividendes de la paix tangibles aux communautés « car », donner des perspectives alimentaires et économiques aux populations vulnérables et aux jeunes en particulier , réduit le risque qu’ils s‘enrôlent dans des groupes armés et contribue à diminuer les conflits et stabiliser dans le pays (SIC)… », a-t-elle conclu.
Par ailleurs, dans un communiqué de presse publié par l’UE-RCA dans cette circonstance, elle ne relève que les conditions naturelles de la République centrafricaine sont favorables au développement du monde rural.
Dans cette même note d’information, la mission européenne en Centrafrique souligne que le pays bénéficiera de 15 millions d’hectares de terres arabes dont près de 5% seulement sont cultivées chaque année, alors qu’en moyenne, moins de 0,5 hectares sont exploités par actif agricole.
Les terres de pâturage sont estimées à 16 millions d’hectares de superficie, dont seulement 9 millions d’hectares sont exploitées pour un cheptel estimé à 3,7 millions de têtes de bovins.