Par Mamadou NGAINAM
Bangui 4 mai 2021— (Ndjoni Sango) : Que cherche donc celui qui a un moment donné, présidait la destination de tout un peuple durant dix bonnes années à la tête de la République centrafricaine? le pouvoir, rien que le pouvoir, le Général Bozizé n’a jamais eu d’autre option dans son carrière.
La situation de la République centrafricaine est très fragile depuis que le jeu David Dacko avait fait une descente musclée en 1979 avec le concours de la France pour renverser l’Empereur Jean Bedel Bokassa, sous la pression d’une équipe choc composée de BOZIZE, PATASSE, MBAIKOUA et consorts, David Dacko abandonnait le pouvoir au profit du Général André Kolingba.
Mais Bozizé et ses acolytes n’ont jamais fait de repli, c’est ainsi qu’ils tentaient une prise de pouvoir par la force en 1991. Le coup échoué, ils ont droit à un long exile au BENIN et au TOGO. De retour au pays et après avoir passé du temps en prison, François Bozizé, était candidat en 1992-93 à l’élection présidentielle avec un score de 10%.
Toujours en perpétuelle quête du pouvoir, il a manipulé le régime de PATASSE dans l’optique d’un coup d’Etat manqué en 2001. Fuyant une arrestation, il prend le chemin de Ndjamena- Paris pour solliciter des aides et engagé une rébellion jusqu’à ce que, le 15 mars 2003, il prend le pouvoir.
Les élections présidentielles organisées en 2005-2011, n’ont pas été très démocratiques parce qu’elles étaient émaillées de fraudes massives. Ainsi, Martin ZIGUELE, perdait en 2005 et PATASSE perdait en 2011, d’où la création du Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE). Après un long exile de sept ans en OUGANDA dans des conditions très floues, l’homme de 15 mars, n’a pas désarmé.
Campagne électorale battante jusqu’au départ de candidature à la présidentielle de 2020, ce dernier, n’est jamais satisfait des avantages que l’Assemblée Nationale a engagé pour les anciens chefs d’Etat. Sentant qu’il allait être écarté de la course avec les autres, le général choisi sa formule habituelle qui est celle de prendre le maquis.
En déclenchant des hostilités à la veille des élections, pendant et après, Bozizé, n’a jamais fait montre d’un personnage honnête et ou démocrate. Sa carrière politique est émaillée de troubles, désordre et de rébellion avec le concours de certaines puissances nuisibles qui sont les ennemis du peuple Centrafricain.
Pour nous observateurs, croyant que, après avoir passé plusieurs années en exile et à plusieurs reprises, le général allait tirer les belles leçons afin de se corriger sur le plan politique. Comme les faits sont têtus et que, le ridicule ne tue pas le Centrafricain, c’est ainsi que, Bozizé et les siens, se sont engagés à nouveau dans une nouvelle spirale de violence.
Puisque, nul n’est au-dessus de la loi, et que personne n’échappera à la justice nous osons croire que, tous les malfrats seront traqués afin que, chaque citoyen, peut se ressaisir tout en prenant conscience de la situation de ce petit pays avec des richesses immenses mais, paradoxalement très pauvre.
En 1993 Mr BOZIZE n’a jamais eu 10% c’est plutôt 1.5% selon ce lien https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_et_pr%C3%A9sidentielle_centrafricaines_de_1993 et le président sortant a obtenu 12%. Il finira à être arrêter tôt ou tard.