RCA: quand certains comportements gagnent de plus en plus les places funéraires

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Cérémonie funéraire au sein du palais de l'omnisport à Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Thomas KOSSI

Bangui 12 mai 2021—(Ndjoni  Sango) : La grande partie du continent africain a cette coutume d’enterrer ses morts sous la terre. Mais avant d’en arriver là, les veillées funestes se tiennent avec des tintamarres qui ne laissent jamais les alentours dans le calme.

Aujourd’hui, avec les différentes religions qui traînent la population comme elle l’entend, des soirées si ce ne sont des nuits entières, qui n’occupent les malheureux concernés, à faire le pire. Mais que fait-on en ces temps-là pendant que les larmes et les pleurs s’entremêlent ?

D’aucuns prient le Bon Dieu, les autres font leur messe à eux, pendant que les autres s’adonnent à l’autre dieu qui, en principe, absorbe tout le monde. Car il est reconnu que c’est l’Etre Suprême qui aura créé l’univers.

Le tintamarre que l’on évoquait tout à l’heure, est un fervent marquage qui comble les jours de deuil chez nous. Les chants religieux de toute confession traversent le ciel d’un espace à un autre. La chorale dont chacun se fait le ministre, a les voies qui lui sont propres.

On chante le Dieu d’en haut, on chante le dieu de nulle part, on chante tout court. Mais de quel type de ton entend-on en ces temps-là ? Des choses extraordinaires. La vieille classe de la nation se déplaît de ces moments tout à fait démoralisants. Les femmes, disons tout court, ce qui appartient à cette gent humaine est vivement désacralisé.

Pour ce père qui s’en allait pour un autre espace, quand le temps de l’inhumer vint, que n’entendit-on point en cette opportunité ? Le compagnon de l’homme devint la propriété ou le centre des chansons devant mener à la tombe. Son entrejambe passait pour l’élément qui ragaillardissait les pleureurs, curieux, parents voire connaissances qui participait à la fête de mise en trou final. Le refrain changeait de tonus, les couplets allaient d’un chanteur à un autre.

Parfois, une jeune dame se faisait une beauté superbe en mélo disant un air que la grande masse reprenait en chœur aussi fièrement que possible. Il est dommage que ce qui se dit dans la chanson reste pour un moment pour la circonstance noire. Car, si le monde entier prenait la voie avec ce type de chœur, les oiseaux ne voleraient pas dans le ciel créé. Aucun.

Comment pouvez-vous accepter que l’on ose affirmer que le triangle de la femme mérite que l’on transforme cela en menus morceaux et que  quatre hommes en fasse la joie ou le choix ?

Des chansons aussi lugubres et au-dessus du sexualisme croustillant, édictées par des assistants sur les lieux du corps mort.

D’autres refrains de cette tonalité sont nombreux. Mais en Afrique si ce n’est en RCA, le mort se respecte au pire des cas. A l’heure où les indépendances, le snobisme, la joie de vivre ailleurs ont pris le pas sur notre société, les us et coutumes perdent de leur valeur. Une valeur sacro-sainte pourtant ! Faire un tour en Afrique de l’Ouest, de l’Est ont drainé les esprits à quitter définitivement leur vieille peau pour une autre plus belle et sainement digne.

Que les pères de la haute exécution se donnent les lois de changer le camp, car si la République centrafricaine vole et va vers la paix, le chef de l’Etat aura choisi les amis qui aiment et adorent le calme et la tranquillité qui poussent au BONHEUR.

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