Par Erick NGABA
Bangui 14 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Un mercenaire français du nom Juan Rémy Quignolot été arrêté le 10 mai dernier à son domicile à Bangui avec un arsenal d’armes de guerre. En réaction à cette arrestation, la France tente de défendre le mercenaire qu’a déployé à Bangui pour déstabiliser les institutions républicaines de ce pays.
En effet, Juan Rémy Quignolot de nationalité française habitant dans le 1er arrondissement de Bangui, capitale centrafricaine, a été arrêté à son domicile par la police de l’Office centrafricain de répression de banditisme (OCRB).
Le mercenaire qui s’est fait passer pour un journaliste consultant français à Bangui, a été arrêté avec un arsenal de guerre.
Au cours d’une déclaration à la presse le mercredi dernier, le ministère français des affaires étrangères à travers son porte-parole, a essayé de camoufler cette affaire estimant que l’arrestation de ce ressortissant à Bangui faisait partie d’une instrumentalisation visant à réduire l’influence de Paris dans le pays.
« Nous déplorons l’instrumentalisation manifeste de cette arrestation et relevons que les informations personnelles de cette personne ont été immédiatement rendues publiques par le biais de réseaux de désinformation liés à la promotion d’intérêts bien identifiés qui sont habitués à viser la présence et l’action de la France en République centrafricaine », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, sans plus de précisions.
Or, Juan Rémy Quignolot est un sergent à la retraite de l’armée française. Selon le Procureur général près la cour d’appel de Bangui, Eric Didier Tambo, il faisait partie du groupe de mercenaires français Reneteau et Bernard Cousin qui travaillent avec les extrémistes armés du Pk5 dans le 3ème arrondissement de Bangui.
L’homme est également Directeur général adjoint de la société de protection privée Power Security à Bangui. Entre temps, il a travaillé au sein de la Mission onusienne à Bangui (Minusca), comme agent de protection civile. Selon des sources sécuritaires, le mercenaire a eu à former des ex-rebelles de la Seleka en 2013 au Camp de Roux à Bangui.
Aujourd’hui détenu par les services judiciaires centrafricains, la France met des pressions diplomatiques pour obtenir le rapatriement de son ressortissant en mercenariat en République centrafricaine.