Par Erick NGABA
Bangui 20 mai 2021—(Ndjoni Sango): La République centrafricaine est un pays qui regorge 470 indices minières, selon le rapport du forum économique de Bangui 2014. Seulement, le pays peine tirer profit de ses potentiels naturels pour son développement du fait de multiples crises militaro-politiques ayant empêché la mise en valeur de ces richesses.
Après plusieurs années accumulées de conflits, de coup d’Etat et de rébellion, la République centrafricaine est en train de mettre fin à sa vielle histoire sombre. Le pays commence aujourd’hui à retrouver une stabilité définitive dans les régions où l’on peut exploiter les ressources naturelles.
Plusieurs régions du pays sont riches en diamant et or. L’exploitation de ces ressources contribue énormément à l’économie centrafricaine. Après le coup d’Etat du 24 mars 2013 par l’ex-coalition rebelle de la Seleka, le diamant centrafricain a été aussitôt mis sous les régimes de sanction du Processus de Kimberley. Car, les groupes armés ont investi les chantiers miniers du pays pour exploiter les diamants. Le processus de Kimberley a estimé que les rebelles se sont servis du diamant pour acheter les armes afin de mettre le pays dans le chao.
Aujourd’hui, les opérations de rétablissement de la paix menées par les forces armées centrafricaines avec l’appui de leurs alliés russes et rwandais, le pays commence à retrouver la stabilité. A travers ses services déconcentrés, le gouvernement contrôle désormais les régions qui étaient sous l’occupation des groupes armés.
Le retour de la paix dans les villes minières du pays peut maintenant permettre au Processus de Kimberley de pouvoir déclarer des zones vertes pour la reprise des activités minières en République centrafricaine. Ce n’est un secret de polichinelle. Le commerce de diamant contribue énormément à l’économie centrafricaine.
La RCA qui sort d’une crise militaro-politique et sanitaire a besoin de relancer son économie. Le gouvernement entend s’appuyer sur les ressources propres de l’Etat pour booster l’économie. C’est pourquoi, la certification de l’exploitation des diamants et or de la RCA par le Processus de Kimberley s’avère indispensable pour la population locale d’espérer des conditions de vie meilleure à travers la reprise des activités minières.
Car, dans les zones minières, la principale activité de la population locale demeure l’exploitation de diamant et or. Et la levée de sanction sur le diamant centrafricain sera une bouffée d’oxygène pour la population.
