RCA: l’accord de paix, l’avis de coordonnateur du mouvement « Jeunesse Emergeante de Centrafrique »

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paraphe de l'accord de paix par le président centrafricain F. A. Touadera à Khartoum à côté du président soudanais Oumar El Bechir
paraphe de l'accord de paix par le président centrafricain F. A. Touadera à Khartoum à côté du président soudanais Oumar El Bechir

Par Mamadou NGAÏNAM

Bangui 17 juin 2021—(Ndjoni Sango): Le coordonnateur du mouvement « Jeunesse Emergeante de Centrafrique », Noé Ndaye-Ngbalet, se prononce sur l’accord de paix signé le 6 février 2019 par le gouvernement centrafricain et les groupes armés.

 « Grâce aux efforts fournis par nos Forces et de défense et de sécurité avec l’appui de leurs alliés et Rwandais, le peuple centrafricain se réjouit aujourd’hui que le territoire de notre pays, jadis occupé par les groupes armés, est libéré à 99%.

Du coup, l’Accord de paix et de réconciliation négocié à Khartoum, puis paraphé à Bangui n’a plus sa raison d’être. Puisque les groupes armés qui n’ont pas respecté cet accord ont pris les armes et ont délibérément violé l’accord.

Je crois que le gouvernement doit passer un coup de chiffon sur cet accord et regarder les choses d’un autre ongle, en vue de poursuivre l’effort de sécurisation du pays et le déploiement de l’autorité de l’Etat avec nos forces de défense et de sécurité. Ainsi, le gouvernement permettra aux centrafricains sur les 623000 km2 de notre territoire de se sentir à l’aise en paix et en sécurité.

Je saisis l’occasion pour dire à la communauté internationale qui met la pression sur nos autorités afin d’aller coûte-que-coûte au dialogue avec les groupes armés, qu’elle doit revenir à la raison et regarder la réalité actuelle de notre pays de manière objective. Je viens à peine de suivre le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, sur la télévision France24. Ce dernier a déclaré que les groupes armés, notamment ceux de la CPC ont encore une capacité de nuisance sur le territoire centrafricain. Mais, je dis non ! C’est faux ! Il le dit parce qu’il n’est pas ici dans le pays, moins encore il n’a pas sillonné les provinces pour lancer de telles allégations. Il n’y a plus de groupe armé actif sur le territoire centrafricain. C’est au contraire l’autorité de l’Etat déjà redéployée qui est en train d’être renforcée et consolidée.

C’est pour dire que la communauté internationale veut tout simplement forcer le peuple centrafricain à revenir sur quelque chose qui n’existe pas en réalité. On ne doit pas forcer les centrafricains à cela. D’ailleurs, les Centrafricains ne veulent même pas d’entendre parler d’accord avec les groupes armés.

Personnellement, je viens de rentrer d’une longue tournée à l’intérieur du pays. Nulle part je n’ai vu un groupe armé en capacité de nuire. Ceux qui continuent de perpétrer des actes de banditisme dans certaines localités du pays ne sont que de petits voyous qui font leurs actes de manière isolée. Donc, je ne vois pas en quoi cet accord continue d’être pris en compte.

En tant que leader de la jeunesse, je pense que les jeunes sont d’accord avec ce que les autorités sont en train de faire, c’est-à-dire de libérer tout le territoire du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Même dans les zones où les élections n’avaient pas eu lieu, les jeunes sont contents de revenir massivement pour exprimer leur voix ; beaucoup d’autres ont repris leurs petites activités économiques, les travaux champêtres, l’élevage, la chasse, la pêche… Donc, je ne vois pas pourquoi nous devons encore faire allusion à l’accord de Khartoum« .

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