Par Marly Pala
Bangui 30 juin 2021—(Ndjoni Sango) : La Banque mondiale a approuvé une fois de plus, un nouveau don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 50 millions de dollars (26 milliards 824 millions FCFA) pour renforcer le capital humain et l’autonomisation des femmes et des filles en République centrafricaine. Ceci a été confirmé le mercredi 23 juin dernier à Washington.
La République centrafricaine connaît ces trois dernières décennies, une baisse considérable de niveau sur les plans éducatif et sanitaire. Ceci, à cause des multiples conflits armés dans le pays. Et ce sont beaucoup plus les femmes, filles et enfants qui en paient le lourd tribut.
Pour pallier à ces problèmes, plusieurs organisations et associations internationales se sont penchées sur ces questions afin d’en trouver des solutions adéquates. C’est pourquoi la Banque Mondiale avec l’Association Internationale de Développement a octroyé des fonds, visant à renforcer le capital humain en Centrafrique.
A en croire Han Fraeters, représentant de la Banque mondiale en Centrafrique, ce projet vise à améliorer l’accès aux services de santé, l’éducation et la promotion des opportunités d’emploi, autonomisant les femmes et adolescentes dans des zones ciblées de la Centrafrique : « Un enfant né en RCA aujourd’hui peut s’attendre à être 29 % moins productif lorsqu’il grandit qu’il aurait pu l’être s’il avait bénéficié d’une éducation complète et d’une pleine santé. L’autonomisation des femmes et des filles est un point d’entrée pour renforcer le capital humain au bénéficie de toute la population centrafricaine », a-t-il déclaré.
Il a, par ailleurs, poursuivi que le projet permettra d’établir des espaces sûrs et des clubs pour offrir des programmes communautaires intégrés et accroître l’accès aux systèmes qui améliorent la santé, l’éducation et les opportunités d’emploi des femmes et des filles. Il renforcera aussi les capacités nationales et les campagnes de communication afin d’encourager à l’autonomisation des femmes et des filles.
Il faut rappeler que ce financement prévoit des actions concrètes, parmi lesquelles : la prise en charge des frais de scolarité de plus de 89.000 filles et 13.000 garçons inscrits dans les écoles primaires ; environ 429 écoles primaires et secondaires bénéficieront de subventions pour investir dans des programmes en vue de maintenir les filles à l’école ; et plus de 26.000 jeunes déscolarisés, dont 80% sont des jeunes femmes, pourront également accéder à une formation aux activités génératrices de revenus et recevoir des subventions en espèces pour démarrer une activité économique.
Ce don intervient alors que la Centrafrique peine encore à se relever, suite aux multiples conflits armés dans lesquels plusieurs femmes et filles en sont les premières victimes. Ceci leur permettra de devenir le moteur de développement du pays.