Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 14 juillet 2021— (Ndjoni Sango) : L’opération d’audit de la gestion financière des départements ministériels, est l’une des prérogatives inscrites dans la loi des finances et votée par les parlementaires. C’est pourquoi, il est important de procéder à ce contrôle afin de détecter les failles et détournements flous laissés par les ministres sortants au cours de leur mandat.
Les opérations d’audit procédées par les auditeurs internes ou externes avec une expertise extérieure, ne se font pas seulement dans les banques, entreprises, ONG, mais aussi dans des institutions privées ou publiques.
Ces enquêtes aboutissent parfois à des zones d’ombres créés par le 1er occupant qui laisse des vides à son successeur. C’est le cas de certains ministres centrafricains qui détournent parfois de l’argent destiné à des subventions dans l’intérêt général.
Ces opérations permettent de procéder aux différentes vérifications de différents documents comptables que gèrent les entités citées ci-haut, dans l’objectif de vérifier les traçabilités et l’utilisation des fonds dans une institution, pour voir s’il y a des cas de falsifications des documents ou encore des détournements.
L’exemple typique de ces cas de détournement, est celui de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Lionel Régis Dounda, qui aurait détourné des fonds d’une parcelle de l’Omnisports, destinés à créer une station BOCOM Pétrolium. L’ancien ministre est actuellement dans les cellules de la prison centrale de Ngaragba pour des nécessités d’enquêtes.
Le fait d’investiguer sur un département ministériel afin de déceler les coupables de détournement des deniers public, est déjà un bon début. Mais qu’en-est-il si de certains anciens ministres qui sont des protégés du gouvernement ne se font jamais auditer après leur mandat ?
Si et seulement s’ils se font auditer comme les autres, il y aurait de la transparence dans ce que fait un auditeur. Mais hélas, c‘est bien dommage ! Il est temps de mettre fin à l’impunité comme a dit le président Touadera dans son message adressé à la nation centrafricaine, lors de sa deuxième investiture du 30 mars 2021.