Par Cyrille YAPENDE
Bangui 23 juillet 2021—(Ndjoni Sango) : Le WILPF Groupe Centrafrique renforce ce vendredi 23 juillet 2021, la capacité de ses membres de Bangui dans un atelier de formation sur les moyens de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres en République centrafricaine.
Dans le cadre de son projet « NO TO WEAPONS ! NON AUX ARMES ! I KE GOMBE » que l’organisation féminine dénommée WILPF Groupe Centrafrique forme ses leaders de la capitale sur le comment lutter contre la prolifération des armes, et approfondir leurs connaissances sur les dispositions juridiques de cette lutte.
L’objectif de cet atelier de formation consiste à édifier les femmes sur le rôle qu’elles ont, devant jouer dans la circulation des armes en RCA. Et aussi, renforcer leurs capacités avant de se lancer dans une vaste campagne de sensibilisation dans les villes périphériques de Bangui pour un désarmement, en vue de rétablir la sécurité sur toute l’étendue du territoire national.
Selon la Présidente de WILPF-Centrafrique, à travers ce projet, leur organisation s’engage à contribuer dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres en Centrafrique dans le domaine de désarmement.
« Notre mission principale est de promouvoir le règlement pacifique des conflits et de lutter pour la consolidation de la paix et de la sécurité. C’est dans cette optique, que nous avons bénéficié d’un financement du secrétariat international de WILPF qui va nous permettre de mener certaines activités. C’est une campagne de sensibilisation que nous devons mener et avant de procéder à cela, il est important de renforcer notre capacité sur les ALPC », a déclaré Bernice Ouango-Ndackalla, Présidente de WILPF-Centrafrique.
Par ailleurs, elle appelle toutes les femmes à soutenir le désarmement enclenché ces derniers par les forces de défense et de sécurité dans les villes de Bangui : « Je félicite les forces de défense et de sécurité qui ont commencé à faire un travail remarquable en ramassant les armes dans les quartiers de Bangui. Nous demandons aux femmes de se lever pour soutenir cette action qui vise à ramener la paix et la sécurité dans notre pays », a-t-elle conclu.
Or, à l’issue de cet atelier, deux thématiques ont été abordés : Les moyens de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres en RCA et la place et le rôle des femmes dans la lutte contre les ALPC en République centrafricaine.
L’un des communicants, Jean Pierre Betindji, secrétaire exécutif à la Commission Nationale de lutte contre la Prolifération des armes légères et de petits calibres, rappelle l’intérêt politique que les femmes jouent dans cette lutte.
« L’Association des femmes joue un rôle très important dans la politique de lutte contre la prolifération des armes légères et petits calibres. Pourquoi ? Parce qu’elles sont les premières victimes des violences armées. Les femmes sont un vecteur de sensibilisation qui touche plus facilement les cœurs, parce que le vrai désarment doit commencer par la prise de conscience. Au niveau des instruments internationaux, il est toujours recommandé d’intégrer les femmes dans la politique. Il est important de leur montrer les facteurs de la prolifération et comment les associations des femmes et les ONG peuvent contribuer à cette lutte », a-t-il dit.
Dans les prochains jours, une série d’activités de la campagne de sensibilisation autour de cette lutte seront menées à Pissa et Bimbo-Lâda, qui est une ville périphérique de Bangui. Elle est à 9km de la capitale. Le projet vise à créer une cellule de WILPF-Centrafrique dans la zone de Pissa, qui est située à 70km de Bangui.